
 
        
         
		de  noir;  après  sa  première  mue,  on  ne  
 voit  encore  aucun  indice  des  miroirs-,  les  
 baguettes  de  toutes  les  pennes  des  ailes  
 sont  noires j  le  croupion  n’est  point  coloré  
 de  ces  teintes  qui  imitent  le  pe'lage  du 
 îéopard,  et  les  deux  pennes  du.mileu  de  
 la  queue  ne  dépassent  point  c e lle - c i ;   
 les  rémiges  sont  alors  d’un  brun  foncé 
 nuancé  d’olivàtre  sur  les  barbes  intérieures, 
   et  marqué  vers  le  bout,  ainsi  que  
 sur  les  barbes  extérieures,  de  taches  noires  
 et  brunes  :  les  pennes  sécondaires  sont, 
 d’un  brun  uniforme  sur  leurs  barbes  intérieures; 
   mais  sur  les  barbes  extérièures  dont  le  
 fond  est  d’un  brun  jaunâtre,  on  remarque  
 seulement  quelques  larges  zigzags  noirs,  et  à  
 l’ondroit  on  les  miroirs  doivent  parroître,  sont  
 des  croissants  noirs  entourés  de  marron. 
 Après  la  seconde  mue,  toutes  les  couleurs  
 ci-dessus  indiquées  se  d’évelopent  et  
 acquièrent  plus  de  régularité;  mais  après  
 la  troisième  mue,  elles  se  dessinent  plus  
 parfaitement  ;  le  dos  et  le  croupion  se  
 couvrent  de  plumes  d’un  jaune  roussâtre  
 parsemé  de  grandes  taches  marron ;  les  deu& 
 D E   L’ A R G U S ,   
 pennes  du  centre  de  la  queue  parviènent  
 à  la  moitié  de  leur  longeur;  les  rémiges  
 se-  dessinent  avec  des  taches  régulières i  
 sur  les  pennes  sécondaires  commencent  à  
 se  fermer  les  mirois,  qui  sont  petits,  d’une  
 forme  irrégulière,  et  moins  nombreux  que  
 sur  ces  mêmes  plumes  dans  l’oiseau  décoré  
 de  son  plumage  parfait;  aulieu  de  ces  larges  
 rayes,  qui  semblent  se  pio longer  de  
 chaque  miroir,  on  ne  voit  que  des  grandes  
 taches  noires,  semées  sur  un  fond  brun-jaunâtre  
 ;  ce  n’est  qu’après  sa  quatrième  
 mue  accomplie,  que  l’Argus  se  revêt  des  
 çouleurs,  dont  j’ai  fait  l’énumération. 
 Quand  l’Argus  piafe  autour  de  sa  femelle, 
   il  étale  ses  belles  plumes  des  ailes,  
 en  les  faisant  traîner  à  terre ;  c’est  alors  
 que  paroisent  comme  par  un  charme  ces  
 miroirs  variées.;  il  relève  aussi  sa  queue,  
 qui  ressemble  à  un  large  évantail :  quand  
 l’oiseau  ne  voit  rien  autour  de  lui  qui  
 l'inquiète,  ou  qu’éloigné  de  sa  femelle,  
 il  marche  paisiblement,  alors  les  miroirs  ne  
 sont  point  visibles,  sa  queue  forme  deux  
 plans  verticaux  adossez  l’un  a  l'autre,  les 
 ?  c  5