
tient sa tête trop roide, et qu’il ne
voit pas les Poussins qui se pressent sous
ses pattes et qu’il écrase, mais bientôt
instruit par ce malheur, il prend garde
à lui, et de pareils aecidens ne se renouvellent
plus.
Comme la voix du chapon n’est pas
aussi expressive que celle de la poule,
pour engager les poussins à le suivre et
à se réunir près de lui, on y a supplée
en lui mettant au cou un grelot.
Le chapon, une fois instruit a- mener
les poussins, l’est pour toujours, ou du
moins, il est très facile de le remettresur
la voie.
Quand on a obtenu des services d’un
individu quelconque, il est rare qu’on le
tienne quitte et qu’on n’essaie pas d’en
tirer de nouveaux; c’est ce qu’on a fait
à l’égard du chapon. On a voulu voir
s’il consentir oit à couver, et cette nouvelle
expérience a encore réussi. Après des
préparations préliminaires analogues à celles
qui le disposent à conduire les Poulets, ou
est parvenu à le faire couver et cette
faculté dans le chapon est d’autant plus
avantageuse, qu’on peu mettre sous lui
jusqu’à vingt-cinq-oeufs, qu’apres l’incubation
il conduit les poulets, et qu’on peut lui
faire recommencer la même besogne deux
ou trois fois; sur tout-, si on a l’attention
de le bien nourrir. Si cette pratique
çtoit généralement a d o p té e , les Poules
poudroient sans distraction et sans interruption
jusqu’à la . mue.
P O U L A R D E S .
On désigne sous ce nom les Poules
auxquelles on a enlevé l’ovaire, soit lorsqu’elles
ont cessé de pondre, soit avant
qu’elles ayent pondu.
Cette opération, qui se fait à peu-près
de la manière qne celle qui se pratique
sur les Coqs, rend stériles les Poules;
elle les dispose à prendre un embonpoint
extraordinaire, et à acquérir une chair fine
et délicate.
On y soumet toutes les Poules auxquelles
oh remarque les défauts essentiels qui,
-comme il a été dit ci dessus, les rendent
peu propres à pondre on à couver, comme