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 mais  à  peine  l’a - e t - e lle   avalée,,  qu’il  a  
 déjà  obtenu  son  salaire. 
 Le  choix  d’un  Coq  est  très  important*  
 On  estime  qu’il  a  toutes  les  qualités  re**  
 quises  ,  lorsqu’il  est  d’une  belle  taille  
 quoique  moyenne,  qu’il  a  la  tête  haute,  
 le  regard  vif  et  animé,  la  voix  forte  et  
 claire,  le  bec  gros  et  court,  la  crête 
 d’un  beau  rouge  et  comme  vernissée,  la  
 barbe  membraneuse,  d’un  volume  considérable  
 et  aussi  colorée:  que  la  crête;  la  
 poitrine *  large,  les  ailes  fortes,  le  plumage  
 noir  ou  d’un  rouge  t. obscur  ,  les  cuisses  
 bien  musculeuses,  les  jambes  grosses,'  armées  
 de  longs  éperons,  les  pattes  garnies  d’ongles  
 légèrement  crochus,  et  fortement  acérés ;  
 lorsqu’il  est  alerte,  pétulant  „  qu’il  est  
 ardent  et  adroit  à  les  caresser,  prompt  à  
 les  défendre  ,  attentif  à  les  solliciter  a  
 manger,  à  les  réunir  dans  la  journée,  
 et  à  les  rassemb er  le  soir. 
 Le  Coq  commence  à  faire  sa  cour  aux  
 Poules  dès  l’âge  de  trois  mois;  sa  grande  
 vigueur  ne  dure  que  trois  années,  quoi» 
 qu’l!  puisse  vivre  jusqu’à  dix  ans.  On  
 remarque  que  chez  les  Coqs  de  la  grande  
 espèce  ,  les  facultés  productrices  se  
 dévelopent  plus  tard,  vraisemblablement  
 ils  en  jouissent  plus  longtems.  Aussi - tôt  
 que  le Coq  est  moins  dispos,   il  n’est 
 plus  digne  de  figurer  dans  son  sérail ;  il  
 faut  lui donner  pour  successeur  le  plus 
 beau,  le  plus  brave  de  tous  les  jeunes  
 Coqs  surnuméraires  de  la  bassecour. 
 Lorsqu’on  hésite  entre  deux  de  ces  Coqs 
 qui  paroissent  également  beaux,  également  
 forts,  il  faut,  suivant  le  conseil  donné 
 par  une femme,  les  faire  battre  ensemble 
 et  donner  la  preference  au  vainqueur.  
 Les  Poules  comme  les  autres  femelles,  
 l’accordent  toujours  au  mâle  le  plus  courageux, 
   le  plus  capable  de  les  charmer. 
 La  paix  ne  règne  pas  longtems  parmi 
 les  Coqs  à  qui  on  a  ainsi  partagé  l’empire  
 de  la  bassecour.  Mus  tous  par  un  
 caractère  inquiet,  jaloux,  vif,  bouillant,  
 ardent,  leurs  querglles  sont  frequentes  et  
 presque  toujours  ensanglantées.  Le  combat  
 suit  de  près  1«  provocation.  Les