
 
        
         
		subsistance,  ou vivant à  ses  d  pends ,  ceux 
 la  même  n’en sont guère  plus connus 
 de  lui. 
 J’ai  repre’senté jusqu’ ici  les  anifflaux  dans 
 leur  nature  première  ou  sauvage,  tels  que,  
 fuyant  par  instinct  l’aspect  de  l’hcmme  comme  
 leur  plus  grand  ennemi,  et  l’homme  par  là  
 abandonné  et  obligé  de  se  suffir  à  lui-même.  
 Un '  aspect  moins  sombre  se  présenté  devant  
 nous,  lorsque,  en  envisageant  celui-ci  du  
 côté  de  la  noble  puissance  dont  il  e^t  cécoié,  
 nous  ne  le  voyons  faire  usage  de  sa  supériorité  
 que  pour  répandre  des  bienfaits  ;  en  
 faisant  des  pas  rapides  \ ers  la  civilisation,  
 en  domptant  son  propre  naturel  dominé  par  
 lestassions,  même'souvent  enclin  à  la  férocité  
 ,  l’homme  à  senti  naître  le  désir.  de  se  
 rendre  plus  familières  certaines  espèces  d’animaux  
 moins  farouches  que  les  auties;  envisageant  
 l’utilité  qu’il  en  pouvoit  tirer  ,  * il  
 s'est  appliqué  d’avantage  à  leur  éducation.  
 Des  soins  bien  dirigés  lui  ont  fait  conquérir  
 sur  la  nature  plusieurs  espèces  d’animaux  
 qu’il  s’est  associées-,  par  l'assiduité  qu’il  a  mis  
 à  fléchir  l’âpreté  de  leurs  moeurs  sauvages % 
 SU R   L'ORDRË.  DES   G A L L IN A C É S .   5  
 par  d.s  tentatives  sans  nombre  dont  son  
 intelligence  seule  est  capable  de  lui  fournir  les  
 moyens  ,  il  a  réussi  dans  cette  entreprise  
 difficile:  les  animaux  qu’il  a  réunis  autour  de  
 lui,  ont  successivement  déposé  leur  ^crainte;  
 plu  ieurs  m_me  sont  devenus  tellement  domestiques  
 ,  q u ’ils  s’en  rapportent  à  lui  seul  
 du  soin  de  leur  subsistance  journalière-,  ne  
 vivant  que  par  lui  et  de  lui,  ils  sont  devenus  
 totalement  dépendants;  souvent  vils  esclaves,  
 ils  ont  empruntés  jusqu’ aux  défauts  de  
 leur  maitre.  ' 
 De  tous  les  animaux  la  classe  ailée  est  la  
 plus  difficile  à  observer  ;  l’occasion  de  les  
 voir  dans  leur  état  naturel  ,  d’étudier  leurs  
 moeurs  pures  et  exemptes  de  contraintes  ne  se  
 présente  point  fréquemment  ;  l’homme  le  plus  
 assidu  à  les  épier,  à  suivre  tous  leurs  m o u v e -  
 mens  ,  fut - il  même  secondé  par  des  hasards  
 heureux  ,  ne  pourroit  suffir  par  le  ,  cÇÿfS  
 ordinaire  de  sa  vie  à  rassemb’er  les  matériaux  
 nécessaires  à  l’histoi-'e  complctte  des  espèces  
 connues;  ce  n’est  qu’au  temps  qu’il  est  réservé  
 de  fournir  ces  matériaux;  encore  est -  il  
 probable  que  l’histoire  des  oiseaux  sera  con