
 
        
         
		que  le  hazard  avoit  indiqué,  et  qui  se  
 réduisoit  ù  choisir  un  local  dans  lequel  
 des  oeufs  recevroient  la  mêtne  température  
 que  sous  là  femelle  qui  les  avoit  pondus,  
 et  pendant  un  tems  égal  à  celui  dont  ils  au-  
 roient  eu  besoin  pour  éclore  sous  ses  ailes. 
 Rien  ne  sembloit  pluS  facile  à  trouver  
 que  les  poeéde?s  de  cet  art.  Toutes  les  
 nations  étoient  intérressées  à  les  chercher,  
 et  cependant  cë  n’est  qu’en  Egypte  qü’on.  
 en  a  pu  imaginer  d’assez  parfaits  pour  
 en  tirer  un  parti  avantageux. 
 fer  elFet,  les  fours  ou  coiivoirs  inventés  
 par  les  prêtres  de  ces  contrées  four-  
 nirsoient  autrefois  cent  millions  de  Poulets  
 par  année,  et  maintenant  que  la  population  
 y  est  moindre  et  qu’ils  soiit  dirigés  
 par  dè  simples  paysans,  héritiers  du  secret  
 de  ces  anciens  prêtres,  ils  en  produisent  
 encofè  trente  millions  dans  le  même  
 espace  de  tertiS;  tandis  que  chez  les  autres  
 peuplés,  en  dessendaflt  dé  la  plus  haute  
 antiquité  jusqü’â  nés  jours,  cm  ne  cite  
 que  quelques  tiêufs  éclos  de  loin  par  dés  
 méthodes  différentes  de  celles  des  Égyptiens* 
 On  ne  peut  cependant  pas  douter?  que  
 les  succès  obtenus  par  la  méthode  Egyptienne, 
   n’ayant  excité  successivement  l’é 
 mulation  des  Grecs  et  des  Romains ;  mais!  
 comme  aucun  de  ,ces  deux  peuples  no' 
 put  engager  les  prêtres  Egyptiens  à  leur  
 révéler  les  secrets  de  leur  art,  et  quë 
 d’ailleurs  tous  deux  furent  écartés  du  but  
 par  l’opinion  qu’ils  s’étoient  formée,  d’a->  
 près  Aristote,  que  ecs  prêtres  employoient  
 la  chaleur  du  fumier,  ils  eurent  beat*  
 feire  des  tentatives,  elles  furent  trop  infructueuses  
 pour  les  déterminer  à  élever  
 de  ces  établissemens  dont  l ’histoire  peut  
 faire  mention.  Elles  n’ont  abouti  qu’à  
 nous  laisser  quelques  recettes  trop  'mauvaises  
 pour  mériter  d’être  transcrites  ici. 
 Sous  le  règne  d’Auguste,  Livie,  Fcmfflè  
 de  cet  Empereur,  ayant  appris  qu’ùh.  
 homme  avoit  fait  éclore  des  Poulets  avec  
 la  seule  chaleur  de  son  corps  et  en  restant  
 au  lit  sur  des  oeufs  pendant  uii  
 tems  égal  à  celui  que  les  Poules  emploient  
 dans  l’incubation,  voulut  essayer  
 de  couver  Un  oeuf  en  le  gardant  dans