
ce sécours leur est nécessaire pendant ié
tems de la grande chaleur.
Pour se procurer aisément des oeufs de
Faisans, il faut nourrir pendant toute
l’année un certain nombre: de Poules; ou
les tient enfermées au nombre de sept
avec un Coq, dans de petits enclos
se'parés, auxquels on à donné le nom
de parquets, l’étendue la plus juste d’ un
parquet est de cinq toisesi en carré, et
il doit être gazonné dans les endroits
exposés aux fouines, aux chats & c ., 011
couvre les parquets d’un filet: dans les
autres, on se contente d’éjointer les
Faisans pour les retenir ; éjointer, c’est
enlever le fouet même d’une aile eu
serrant fortement la jointure avec un fil*
Il faut que ce qui fait séparation entre
deux parquets soie assez épais pour que
les Faisans de l’un, ne voient pas ceux
de l’autre; au defaut de murs, on peut
employer des roseaux ou d« la paille do
seigle. La rivalité troubleroit les Coqs
s’il sc vo y ent, et elle uuiroit à la propagation.
On nourrit les Faisans dans un
parquet comme les Poules de basse - cour,
avec du blé noir, que l’on appèle
sarrasin pour les échauffer un peu et
hâter le tems de l’amour, il faut qu’ils
soient bien nourris, mais ils seroit dangereux
qu’üs fussent engraissés. Les Poules
trop grasses pondent moins, et la coquille
de leurs oeufs est si molle qu’ils courent
risque d’être écrasés dans l’incubation ; au
reste les parquets doivent être exposés au
midi et défendus du coté du nord, par un
bois ou par un mur élevé qui, y lixe la
chaleur.
Les Faisans pondent vers la fin d’avril,
il faut alors ramasser les oeufs avec soin
tous les soirs dans chaque parquet, sans
cela ils seroient souvent cassés et mangés
par les Poules même ; on les met au
nombre de dix-huit, sous une Poule de
bassqcour de la fidélité de laquelle on s’est
assuré l’année précédente : on l’essaie même
quelques jours au par avant sur des oeufs
ordinaires. L'incubation doit se faire dans
une chambre enterrée, assez semblable à un