
sur un heureux changement à opérer dans les
ménageries ou jes riches se plaisent à rassembler
des animaux de pays étrangers ; l’utilité
d’une semblable reforme est assez conséquente
au bien général, pour qu’il me soit permis
de réitérer ici mes instances: le succès le plus
complet récompensera celui, qui voudra employer
ses moyens, et mettre en usage les
soins convenables à former un semblable établissement.
j ’ai déjà dit qu’avant la révolution la Hollande
fournissoit en abondance toutes les ménageries
de l’Europe; if est peu d’espèces d’oiseaux,
dont le naturel est susceptible de se
prêter à un état plus ou moins approchant de
ia domesticité, sur les quelles les Hollandois
n’ayent point fait des essais ; ils sont parvenus
par des soins bien dirigés à faire propager sur
leur sol ingrat un grand nombre de Gallinacé
s , et presque toutes les espèces de Canards
connus à cette époque.
La riche acquisition du Coq et de la Poule domestique,
que nous devons aux soins bien dirigés
-d'ancêtres, dont les annales du monde n’ont
point transmis les noms à notre connoissa.ice.
SUR L’GRDRE-DES G A L L IN A C É S , i f
n’a vraisemblablement pas été une conquête
très facile sur la nature. Il a fallu des soins
et de la patience, joints au désir d’être utile
à ses semblables, pour pouvoir laisser après
soi la reconnoissancc que la t postérité doit
à un bienfait si conséquent dont elle recueille
toute l ’utilité. Peu de Gallinacés, et?
certainement aucune autre espece d oiseaux ^
offrent à l’homme un assemblage plus général
de ressources, pour ses besoins, pour ses
goûts et pour ses jouissances. Le pauvre y
trouve sa part comme le riche ; le malade s’eh
restaure; un mêts sain et léger soutient ses for±
ces; l’homme bien portant savoure la chair
avec délice; la médicine a aussi tro u v é
part a recueillir; 'jusques aux plumes de
ces oiseaux servent à différens usages j leur
voix même mérite d’occuper une placé
dans cette liste d’utilités que nous fournit
la domesticité du Coq.
Par cette énumération succinte des avantages
que le genre humain a acquis par la
domesticité du Coq et de la Poule, joints à
ceux qu’elle tient, quoique dans un degre
inférieur, de la domesticité du Paon, du