
moins bonne; nouvelle preuve qu’ils sont
d’un tempérament moins chaud que les Coqs
ordinaires (a)„ .
On a dit, mais .sans fondement, que de
tempérament des Dindons ne différant absolument
point des Poules ordinaires, leurs
maladies étoient de la -même espèce, et
qu’il falloit employer les mêmes remèdes
pour les guérir. Sans doute, que soignés
d’une manière convenable: nourris suffisamment
, et logés dans des habitations aérées
et saines, ces oiseaux’ peuvent se guarantir
de beaucoup d’accidens auxquels ils sont
sujets : cependant il ne faut pas se dissimuler,
que quoique de la famille des
Poules, ils ne soient exposés à des affections
particulières.
D’abord les poussins d’Inde sont infiniment
plus difficiles à élever que les poulets, et
avant d’atteindre l’àge où les soins de la
mère leur sont inutiles, ils ne sauroient
échapper à une révolution qui- est pour
eux le tems critique ; c’est ce qu'on appelle
pousser le rouge. Leur constitution
sanguine les expose également à des acci-
dens . inconnus chez les poules ordinaires.
En effet, lorsque leurs mamelons se gonflent
et se colorent, si le tems est variable,
beaucoup succombent; -mais aucun
ne périt, lorsque la saison est favorablei.
et qu’on a eu soin de les fortifier par
de la mie de pain trempée dans le vin,
ou une pâtée dans laquelle on a fait
entrer du poivre, du fenouil, du persil,
et de la graine de chenevis. Il seroit
possible encore moyennant une saignée à
la veine axillaire, sons l’aile, de parvenir
à les sauver.
Dans leur première jeunesse, on rémarque
qu’ils sont sujets à une maladie,
qui s’ annonce par des symptômes très
marqués de foiblesse; ils périssent en peu
de tems si on ne leur donné des soins.
Le bout des plumes de ailes et de la
queue des Dindons noirs devient blanchâtre
, le plumage se hérisse sur tout le
corps; ils ont un aspect languissant, et
les ménagèrés les appellent alors des Dindons
échauffés. En examinant attentivement
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