
entièrement domestique ; son naturel plus
robuste que ne l’est celui des autres
espèces de Faisans le rapproche des Coqs,
Comme cçs derniers, il demande seulement
des soins ordinaires; pour élever les jeunes,
l ’on n’a pas besoin des attentions assidues
qu’exigent l’éducation des petits des autres
espèces dont nous aurons occ-asion de
parler ; la forme des plumes caudale et
la manière dont ces plumes sont implantées
dans le croupion , offrent encore
quelques ressemblances avec les Coqs, et
rapprochent cet oiseau de l’espèce du
iïoupifère Macartny dont je viens de
donner la discription. Ce dernier qui, .tiect
plus des Coqs que des Faisans, sera, la
dernière espèce dans le genre Gallus, tandis
que le Bicolore, occupera la premier©
plâce dans le genre Phasianus.
Les argumens par lesquels BufFon, ou
plutôt l’illustre collaborateur de ce savant,
tâche de prouver l’identité spécifique de
nôtre Faisan bicolor, avec le Faisan
vulgaire d’Europe, sont très peu spécieux:
en effet, l’on ne saurait se permettre de
no s. jours , de porter des doutes sur la
dissemblance qui existe entre ces espèces.
La longueur .ordinaire du Faisan bicolor
mâle est de deux pieds huit pouces : ses
ailes, lorsqu’elles sont pliéos , ne s'étendent
pas plus loin que l'origine de la
queue; cell-oi, est longue et très étagée;
elle est composée de deux plans qui s’inclinent
en forme d’angle ouvert; les deux
pennes du milieu sont longues et plates ;
leur baguette est courbée, et décrit une
parabole ; celles qui suivent s’inclinent sur
le même plan : l’oiseau porte cette queue
taut-soit peu rélevée; position qui, lui
etoit nécessaire pour empêcher que le
bout des longues plumes du centre, ne
traine à terre.
Les naturalistes se trompent en disant, que
le Faisan de même que plusieurs autres
espèces de ce genre, ont sur les joues
une nudité plus ou moins considérable :
cette nudité apparante n’existe pas chez
les Faisans ; toutes les espèces qui n’ont
pas la tempe emplumés, l'ont révètue d’une
çeau épaisse capable d’extention, ce qui