
La troisième passe pour être plus expéditive
que les précédentes ; elle prescrit de mettre
les volailles dans une Cage ou épinet-
t e , placée dans un endroit chaud; de
les empâter deux ou trois fois par jour,
ùu moyen d’un entonnoir * avec de la
farine d’orge* d’avoine* de petit millet,
'de' mais détrempé dans du lait; df
leur donner d’abord une petite quantité
■ de ce mélange un peu- liquide, par la,
raison qu’on ne leur donne point à boire,
*
puis d’augmenter successivement la dose;
jusqu’à leur remplir entièrement le Jabot,
-leur laissant tout le tems de le vuider
à son aise, avant de récommanccr la même
manoeuvre, pour né pas troubler leur
digestion.
L ’épinette employée dans cë troisième
procédé, est une suite de petites loges
dans lesquelles chaque volaille est sépâ-
re'e, qu’elle fie peut se remuer que très
difficilement; tout ce qui lui est permis
de faire, c’est de passer sa tête par un
trou et de rendre ses cxtrèmens par ufi
autre.
L ’entonnoir, à> la faveur du quel un
homme peut empâter une cinquantaine de
Poulets en , une demie heure, est ainsi
décrit.
Sur un escabeau à hauteuir de bras,
S’élève une . espèce d’entonnoir dans lequel
on verse la mangeaille; du bas de cet
entonnoir sort un tuyau co u rb e , à peu.
près comme celui d’une théière; on fait
descendre, en dedans de l’entonnoir, jusque
vers le bas * un secret garni d’une
soupape, à côte' de laquelle la mangeaille
passe dans le fond de l’entonnoir ; ce
secret est suspendu par une petite verge
de fer, attachée à une languette aussi.
de fer, qui fait ressort. et qui s’’éléve
depuis l’escabeau jusqu’au dessus de l’entonnoir
; à cette même. languette tient
une corde qui descend jusqu’au pied de
Pcscabeau, , là ■ elle est arrêtée par tïne
petite .planche mobile que l'empâteur peut
presser du pied ; par c e . mouvement *
la corde tire la languette, de fer, qui *
en s’abaissant, force le secret faisant
les fonctions d’une pompe foulante, presse
Tome II. n