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 Il  faudroit  leur  donner  l’envie  de  couver’  
 en  les  échauffant  avec  du  chençvis,  avec, 
 des  soupes  au  vin,  des feuilles  et  de  lagraine  
 d’ortïc  desséchées  et  mises  en  poudre..  
 Si  ce re'gime  ne  suffiroit  pas,  on  auroit 
 recours  au  procédé  par lequel  on  de'ter-: 
 mine  les  Poules  d’Inde  à.  couver  pendant,  
 l’Inver ;  on  les  nourrit  de  soupes  au  vin-  
 et  au  sucre,  on  les  enveloppe  de  manié--  
 re  à  ne laisser  passer  que leurs  têtes 
 et  leurs  queues ;  on  les  tient  sur  de. 
 vieux  oeufs  pendant  trois  on  quatre  jours ;i  
 au  bout  de  ce  tems,  mises  en  liberté,  
 elles  consentent  à  couver  de  bon  oeufs  
 qu’on  substitue  aux  mauvais.  A  la  vérité;  
 ces  couvées  d’hiver  ne  sont  pas  très 
 usitées,  sans  doute,  parce  qu’on  a  éprouvé  
 qu’elles  ne  réussissaient  pas  aussi  souvent  
 et  aussi  constamment  que les  autres-,  mais« 
 si  déjà  les  premières couvées  du  printems 
 sont  beaucoup  plus  lucratives  que  les  secondes, 
   à  cause,  de  la  cherté  de  la  jeune,  
 volaille  dans  cette  saison,  quel  bénifice  
 celles  d’hiver  ne  procureroient-elles  pas?;  
 Et  n’e s t-il  pas  évident  ,qu’on  seroic  anirt 
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 t htrent dédommagé des  dépenses plus 
 considérables  qu’elles exigeraient,  en risquant  
 un plus  grand nombre  d’oeufs pour 
 avoir  un même  nombre  de  poulets. rj 
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 ne  doit pas  mettre  ensemble 
 les  oeufs  de  différentes  poules  de  la  mêmé  
 espèce,  parce  qu’ils  n’éclosent  pas  à - la -   
 fois ,  et  que  la  Poule  laisse  dans  le  nid 
 les  plus  tardifs  pour  conduire  les  poussins  
 sortis  de  leurs  Coques, 
 -,  6°.-  Réaumur,  a  imaginé  de  vernir  les  oeufs  
 dans  le  dessein  de  pouvoir  les  couver  
 plus  de  six  semaines  après  avoir  été'  
 pondus,  mais  on  n’aura  point  recours  à  
 cette  méthode,  au  moins  pour  les  oeufs 
 de  v Poules,  .parce  qu’il  est  difficile  d’enlever  
 ce  vernis,  et  parce  que  l’expérience  
 n’a  pas  démontre'  d’une  manière  incontestable  
 que  ce  vernis  qui  remédie  très 
 bien  à  l’évaporation  de  l’humidité  des  ligueurs  
 de  l’oeuf,  soit  le  préservatif  le  
 plus  assuré  du  germe.  D’ailleurs  les  oeufs  
 frais  sont  très-faciles  à  trouver. 
 7°.  Les  oeufs  une,  fois  sous  la  Poule,  
 ne  doivent  plus  être  touche's ;  il  faut  lyi 
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