
 
        
         
		5*  lui  a  donne  ' do  nourriture  que  dans  leur  
 „   case  joignant  la  grille  de  séparation  ;  
 53  lorsque  la  connoissance  a  e'te  faite,  et 
 „   qu’on  a  vu  la  saison  de  l’amour  ap-  
 33  procher s  l’on  a  nourri  ce  jeune  Coq  
 33  et  ses Poules  de  la  manière  la  plus 
 >3  propre  à  les  échauffer,  et  à  leur  faire  
 33  éprouver  le  besoin  de  se  joindre;  et  
 33  quand  ce  besoin  a  été'  bien  marque,  l’on  
 9>  a  ouvert  la  communication  :  il  est  arrivé  
 33  quelquefois  que  le  Faisan  fidèle  à  la  
 33  nature,  comme  indigne'  de  la  mesaii-  
 33  ance  à laquelle  on  vouloir  le  contrain- 
 •33  dre 9  a  maltraité  et  même  mis  à  mort  
 ?>  les  premières  Poules  qu’on-  lui  a  donnés:  
 33  s’il  ne  s’adoucissoit  point,  on  ie  domp- 
 ,,  toit  en  lui  touchant  le  bec  avec  uac-  
 „   fer  rouge  d’une  part;  et  de  l’autre,  en  
 „   excitant  son  tempérament  par  des  fomen-  
 „   tarions  appropriées-,  enfin  le  besoin  de  
 „   s’unir  augmentant  tous  les  jours,  et 
 „   la  nature  travaillant  sans-cesse  contre  
 „   elle-même,  le  Faisan  s’ést  accouplé  avec  
 „   les  Poules  ordinaires,  et  il  en  est  
 „   résulte  des  ffoeiifs  comme |   ceux  de 
 ,,  la  Faisane  ,  mais  beaucoup  plus  gros, 
 „   lesquels  ont  produit  des  bâtards,  qui, 
 „   pardeipoient  des  deux  espèces,  et  qui  
 ,,  étoient  même  selon  quelques-uns,  plus  
 „   délicats  et  meilleur  au  goût  que  les  
 légitimes  ;  mais  incapables  à  ce  qu’on  
 ,,  dit  de  perpétuer  leur  race,  quoique, 
 „   scion  Longolius  ,  les  femelles  de  ces  
 „   mulets  jointes  avec  leur  père,  donnent  
 „   de  véritables  Faisans.  On  a  encore  
 À  observé,  - de  ne  donner  au  Coq  Faisan  
 „   que  des  Poules  qui  n’ayoient  jamais  été  
 „   cochées,  et  même  de  les  renouveller  à  
 „   chaque  couvée,  soit  pour  exciter  d’avan-  
 „   tage  le  Faisan  ,  (car  l’homme  juge  tou-  
 „   jours  les  autres  êtres  par  lui-même),  
 ,  soit,  pareequ’on  a  prétendu  lémarquer  
 ,  que,  lorsque  les  mêmes  Poules  étoient  
 fécondées  une  seconde  fois  par  le  même  
 „   Faisan,  il  en  résultoit  une  race  dégé-  
 9,  nérée  (a). 
 L’ont  voit  par  cet  exposé  que,  le  Faisan  ne 
 çay   Buffon  ,  dans  l'édition  de  Sonnini,  1,  Si 
 p.  1S5  et  186.