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 est  déprimée  et  ne  commençe  à  se  courber  
 que  vers  son  extrémité;  la  base  du  bec*  
 la  région  des  yeux  et  des  cotés  de  la  
 tête,  sont  nuds;  dans  plusieurs  espèces,  on  
 remarque  un  appendice  charnu  on  espèce  
 de  barbillon,  qui  pend  sur  le  milieu  de  
 la  gorge  j  cette  peau  est  double  comme  
 dans  le  Dindon :  les  narines  sont  latérales,  de  
 forme  ovale,  placées  dans  la  cire  au  milieu  
 la  mandibule,  à  motie  fermées  par  une  
 membrane,  et  ouvertes  par-devant. 
 Les  Pauxis  les  Hoccos  et  les  Pénélo-  
 pes,  construisent  leurs  nids  sur  les  arbres,  
 la  femelle  y   dépose  plusieurs  oeufs;  Son-  
 nini  dit,  que  le  nombre  dç  ceux - ci  varie  
 de  deux  à  cinq  suivant  Page  des  femelles ï  
 mais  d’Azara  porte  ce  nombre  jusqu’à  huit.  
 Il  est  certain,  qu’en  domesticité  et  lorsqu’ils  
 sont  bien  acclimatés,  ils  pondent  en  aussi  
 grande  abondance  que  nos  Paons,  nos  Dindons  
 et  nos  Peint ad es;  , les  jeunes  courent  
 au  sortir  de  l’oeuf,  et  mangent  de  suite  
 çorninc  les  poussins;  les  femelles  rassemblent  
 leurs  poussins  sous  les  ailes  pour  
 les  réchauffer,  et  elles  ont  alors  des  cris 
 particuliers  d’àpel.  Ces  faits  que  je  puis  
 garantir,  ne  s’accordent  pas  bien  aved  
 l’habitude  qu’ont  ces  oiseaux,  de  nicher  
 dans  l’état  de  sauvages  sur  les  arbres;  
 dans  ce  cas,  comment  los  parents  nour-  
 rissent-ils  leur  progéniture,  et  à  quelle  
 époque  les  jeunes  quittent-ils  le  nid,  et  
 pourvoyant - ils,  à  leur  propre  subsistance ?  
 J’inclinerais  très  fort  à  soupçonner,  que  les  
 Hocèos  et  les  Pénélopes,  transportent  leurs  
 petits  peu  après  leur  naissance  à  terre;  
 qu’ils  enlplôyent  pour  cela,  les  memes  
 moyens  dont  j’ai  vu  se  servir  les  Canards  
 sauvages  (Æas  baschas) ,   quand  il  leur  arrive  
 de  placer  leur  nid  sur  quelque  arbre  
 apporté  d’un  étang,  habitude  qui  est  propre  
 à  plusieurs  espèces  de  Canards  d’Amérique ;  
 lesquelles y  ainsi  que  j’ai  été  .  à  même  de  
 l’observer  chez  le  Canard  sauvage,  descendent  
 avec  leurs  petits  de  la  sommité  des  plui  
 hauts  arbres,  en  les  prenant  ■ un  à  un,  pa#  
 le  le  bec ;  C’est  ordinairement  le  mâle  qui  
 se  charge  de  ce  soin,  tandis  que  la  femelle  
 rassemble  sa  couvée  autour  d’elle\  à  
 mesure  que  le  mâle-  les  descend.  M.  Vieillot, 
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