
472 DISCOURS SUR LES GENRES
est déprimée et ne commençe à se courber
que vers son extrémité; la base du bec*
la région des yeux et des cotés de la
tête, sont nuds; dans plusieurs espèces, on
remarque un appendice charnu on espèce
de barbillon, qui pend sur le milieu de
la gorge j cette peau est double comme
dans le Dindon : les narines sont latérales, de
forme ovale, placées dans la cire au milieu
la mandibule, à motie fermées par une
membrane, et ouvertes par-devant.
Les Pauxis les Hoccos et les Pénélo-
pes, construisent leurs nids sur les arbres,
la femelle y dépose plusieurs oeufs; Son-
nini dit, que le nombre dç ceux - ci varie
de deux à cinq suivant Page des femelles ï
mais d’Azara porte ce nombre jusqu’à huit.
Il est certain, qu’en domesticité et lorsqu’ils
sont bien acclimatés, ils pondent en aussi
grande abondance que nos Paons, nos Dindons
et nos Peint ad es; , les jeunes courent
au sortir de l’oeuf, et mangent de suite
çorninc les poussins; les femelles rassemblent
leurs poussins sous les ailes pour
les réchauffer, et elles ont alors des cris
particuliers d’àpel. Ces faits que je puis
garantir, ne s’accordent pas bien aved
l’habitude qu’ont ces oiseaux, de nicher
dans l’état de sauvages sur les arbres;
dans ce cas, comment los parents nour-
rissent-ils leur progéniture, et à quelle
époque les jeunes quittent-ils le nid, et
pourvoyant - ils, à leur propre subsistance ?
J’inclinerais très fort à soupçonner, que les
Hocèos et les Pénélopes, transportent leurs
petits peu après leur naissance à terre;
qu’ils enlplôyent pour cela, les memes
moyens dont j’ai vu se servir les Canards
sauvages (Æas baschas) , quand il leur arrive
de placer leur nid sur quelque arbre
apporté d’un étang, habitude qui est propre
à plusieurs espèces de Canards d’Amérique ;
lesquelles y ainsi que j’ai été . à même de
l’observer chez le Canard sauvage, descendent
avec leurs petits de la sommité des plui
hauts arbres, en les prenant ■ un à un, pa#
le le bec ; C’est ordinairement le mâle qui
se charge de ce soin, tandis que la femelle
rassemble sa couvée autour d’elle\ à
mesure que le mâle- les descend. M. Vieillot,
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