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 sont  vertes  dorées;  les  petites  couvertures  
 des  s^iles  ont  des  reflèts  brillants  de  vert-  
 dore'  et  de  pourpre  bleuâtre;,  les  moyennes  
 et  les  grandes  couvertures  ont  de  ces  dernières  
 couleurs;  mais  les  nuances  en  sont  
 plus  pourprées; la  gorge,  la,  poitrine  et 
 toutes  les  parties  inférieures  ,  de  l’oiseau,  
 sont  d’un  beau  noir  à  légers  reflèts  de 
 vert-dore';  le  bec  est  de  couleur,  d’ocre.;  
 les  pieds  nerveux  et  couverts  d’écailles  
 rudes  ,  sont  d’un  gris  noirâtre  :  les 
 ongles  sont  de  couleur  noire;  le  puissant  
 éperon  dont  chaque  pied  se  trouve  armé  
 est  gris. 
 La  femelle  est  plus  petite  de  taille  que. 
 le  male;  elle  à  les  formes  moins  éle'gan-.  
 tes;  sa  longueur  totale  n’est  que.  de  vingt  
 pouces ;  le  bec  et  lç  tour  des  .yeux  sont  
 pareils  a  ceux  du  mâle ;  la  couleur  dominante  
 du  plumage  est  brun;  le  milieu  
 de  chaque  plume  est  d'une  teinte,  plus  
 claire,  rayee  et  mouchetée  de  brun  foncé,  
 à-peu-près  semblable  à  la  livrée  du 
 grand  duc;  au-dessous  de  l’oeil,  est  une  
 large  bande  d’un  blanc  sale;  Jes  grandes 
 D U   L O P H O P H O R E .   -361 
 pennes  des  ailes  sont  noires,  les  secondaires  
 sont  barrées  alternativement  de  noir  
 et. de  roux;  .la  queue  très  courte  dépasse  
 de  fort  peu  l’extrémité  des  grandes 
 pennes  des  ailes  ?  elle  est  d’un  brun  
 terne ;  les  pieds  sont  pareils  à  ceux  du  
 mâle,  mais,  l’on  remarque  un  tubercule  
 caïeux  à  l’endroit  ou  le  dernier  porte  
 l’éperon 
 Le  Lophophore  habite  la  partie  septentrionale  
 de  l’Indoustan,  il  se  plait  sur 
 les  hautes  montagnes  et  dans  les  lieux  
 Solitaires ;  on  i'apporte  comme  objet  de  
 curiosité  à  Calcutta.  ït  est  farrouche,  
 mais  son  naturel  paroit  cependant  susceptible  
 d’être  cultivé  en  domesticité;  Lady  
 Imphey  essaya  de  transporter  quelques-uns  
 de  ces  oiseaux  en  Angleterre,  mais  ils 
 vinrent  à  périr  dans  la  traversée.  Le  
 Lophophore  suportc  le  froid,  mais  il 
 aime  la  chaleur ;  on  a  observé  que  le  
 mâle  ne  chantoit  pas  comme  le  coq  ordinaire, 
   mais,  qu’il  avoit  la  voix  pareille  
 à  celle  du  Faisan,  quoique  plus  sonnore. 
 Un  mâle  fait  partie  de  mon  cabines