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 L ’observateur,  supposé  intelligent  et  
 éclaire,  éprouve  encore  des  obstacles  sans  
 nombre  ,  lorsque  parvenu  enfin  à  force  de  
 soins  et  de  perquisitions  à  dérober  a  la  nature  
 une  partie  de  ses  secrets  ,  il  veut  tracer  
 Phistoiré  de  ces  animaux;  c’est  alors,  que  de  
 nouvelles  difficultés  l’attendent  dans  cette  tâche*  
 tantôt  pour  percer  ce  voile  tissu  da  fables  
 ’accréditifs  par  l’ignorance  ou  la  superstition,  
 tantôt  pour  rapporter  chaque  observation  a  
 son  véritable  objet;  ici,  il  est  innopinément  
 arrêté  par  un  assemblage  confus  de  citations  
 et  de  mots;  là,  le  philosophe  en  prodiguant  
 à  la  nature  une  diction  poétique  y  sème  la  
 confusion ;  par  tout  ou  le  naturaliste  du  
 Cabinet et  le méthodiste  enclave  de  son  système  
 ont  portés  l’empreinte  de  leurs  pas,  ils  semblent  
 y   avoir  replongé  la  nature  dans  le  Cahos. 
 Si  l’étude  qui  a  pouf  but  la  connoissance  des  
 animaux  rencontre  dans  sa  marche  des  obstacles  
 aussi  puissants  ,  des  entraves  qui  semblent  
 insurmontables  ;  l’historien  de  cette  science  
 doit  par là  même  redoubler  de  zèle,  et  user  sut  
 tmt   de  la  plus  grande  circonspection,  non 
 seulement.  en  observant  les  êtres  dont  il  
 entreprend  l’histoire,  mais  aussi  en  traçant cette  
 description.  Pour  atteindre  à  la  connoissance  
 plus  parfaite  des  animaux  qui  habitent  avec  
 nous  cette  terre,  et  pour  être  efficacement  
 utile  à  l’avancement  de  l’histoire  naturelle ,  
 il  n ’existe  qu’une  seule  voie,  celle  q u i ,  en  
 nous  procurant  l’avantage  de  contempler  de  
 plus  près  les  chefs-d’oeuvers  de  la  création,  
 nous  • dire  encore  le  plus  de  chances  et  de  
 'résultats  heureux  pouf  nos  observations;  
 enfin,  comme  l’a  dit  Buffon,  l’étude  de  la  
 nature  libre  et  indépendante  ou  si  l’on  veut  
 sauvage,  c’est-  la  l’étude  de  la  seule  belle  
 nature;  j’ajouterai,  que  celle-ci  est  le  livre  par  
 excellence  qui  doit  seul  nous  servir  de  guide. 
 C’est  au  .milieu  de  ces  animaux  dociles  et  
 soumis  à  l’homme  ,  nous  dira  l’observateur  
 superficiel,  qu’il  est  facile  d’étudier  la  nature;  
 hé !  ne  vo it-il  pas  que  la  perte  de  leurs  
 moeurs  franches  et  naturelles'  est  la  seule  
 cause  de  leur  domesticité;  cependant  loin  de  
 rejetter  en  totalité  cette  étude  des  animaux  
 domestiques,  elle  semble  au  contraire  employée  
 xomme  nouveau  moyen  de  comparaison  d’une 
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