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 dont  le  tuyau  s’élève  perpendiculairement,  
 et  va  échauffer  la  pièce  qui  est  au  dessus  
 ;  l’intérieur  du  poêle  est  rempli  dans  
 la  partie  supérieure  de  grosses  boules  d’ar-<  
 g ile ,  destinées  à  conserver  la  chaleur,  et  
 pour  en  rompre  la  vivacité  à  l’ extérieur,  
 le  poêle  est  recouvert  de  tuiles  courbes. 
 Tous  les  cinq  à  six  heures,  deux 
 livres  de  charbon  qu’on  met  dans  le  poêle,  
 suffisent  pour  élever  la  température  au 
 degre'  convenable. 
 Des  tringles  de  feu  fixées,  au  plafond  et  
 disposées  de  manière  qu’elles  forment  autant  
 de  rayons  divergens  autour  du  poêle,  sup-*  
 portent  des  corbeilles  d’osier  dans  lesquelles  
 sont  placés  les  oeufs  :  chacune  conteint 
 trois  cents;  elles  sont  suspendues  au  moyen  
 de  cordes  réunies  à  un  crochet  de  fer  qui  
 permet  de  les  placer  sur  les  tringles  à  
 différentes,  distances  du  poêle ;  chaque  cor-*  
 beille  porte  la  date  du  jour  où  à  commencée  
 l’incubation  des  oeufs  qu'elle  contient,  ce  
 jpçst  qu’au  bout  de  quatre  ou  cinq  jours!  
 *u’on  çnlçve  les  oeufs  inféconds ;  des  ther* 
 D E S   C O Q S ,   
 momêtres  placés  dans  différentes  parties  du  
 couvoir,  g rident  pour  l’entretien  du  feu;  
 on  obtient  le  même  service  de  fioles  remplies  
 d’un  fluide  gras  qui  se  fige  lorsque  la 
 température  est  au  dessous  du  trentième  
 degré,  et  que  Réaumur  a  imagine  de  
 former  avec  du  beurre  et  du  suif.  L ’intensité  
 de  chaleur  n’est  pas  la  même  dans  
 toutes  les  parties  de  la  pièce,  elle  va  
 jusqu’à  33  et  même  33  degrés  autour  du  
 poêle-,  mais  dans  la  partie  la  plus  éloignée,  
 elle  ne  passe  pas  30 ;  elle  est  d’ailleurs  
 moindre  dans  la  région  inférieure. 
 Dubois  ayant  reconnu  que  vers  le  douzième  
 ou  quinzième  jour  de  l’incubation,  
 il  falloit  un  degré  de  chaleur  moindre-,  
 que  celui  qu’on  avoit  donné  d’abord;  il  
 allonge  graduellement  les  cordes  qui  tiennent  
 suspendues  les  Corbeilles ;  afin  de  les  
 rapprocher  davantage  du  sol  ou  la  chaleur  
 est  moindre,  et  il  les  éloigne  successivement  
 du  poêle,  ou  bien  il  place  à  cette  
 époque  les  oeufs  dans  des  tiroirs  posés  les  
 \ms  sur  les  autres  et  peu  éloignés  du  
 poêle,  ayant  soin  de  remuer  plusieurs 
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