
Le F A I S A N C O C Q U A R D M é t is .
Phasianus colchicus, hybridus. Lath.
Ï - / e Faisan cocquard est le produit
d’un accouplement, qu’on est parvenu à
obtenir du Faisan vulgaire mâle, avec la
Poule domestique de nos basse - cours ; ce
mélange force, qui ne réussit que très
difficilement , donne le jour à des êtres
incapables de se reproduire, dont l’existance
n’auroit jamais e'té connue sans le barbare
capri ce de l’homme ; qui parla,
semble s’être proposé quelque nouveau
moyen de jouissance. Ces individus dont
la vie est marquée au coin du malheur,
21e sont point abondants , parce que, sur
un nombre de cent oeufs qu’on obtient,
il est rare de voir éclore plus de deux
ou trois petits , prèsque tous les oeufs
qui proviennent d’une telle aliance, sont
clairs,
Je vais rapporter ici la méthode qu’on
employé le plus souvent, pour opérer une
semblable alliance ; le style brillant de
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BuSon va me servir à cette fut» Ce naturaliste
s’explique ainsi.
„ L’homme ayant réussi à forcer le
,, naturel du Faisan en l’accoutumant à
„ se joindre à plusieurs femelles, a tenté
„ de lui faire encore une nouvelle violence,
,, en l’obligeant de se mêler avec une espece
,, étrangère, et ces tentatives ont eu quel-
„ ques succès, mais ce n’a pas été sans
„ beaucoup de soirs et dé précautions.
,, On à pris un jeune Coq Faisan, qui,
„ ne s’étoit encore accouplé avec aucune
„ Faisane, on la renfermé dans un, lieu
„ étroit et faiblement éclairé par en haut;
,, on lui a choisi de jeunes Poules, dont
,, le plumage approchoit de celui de la
„ Faisane ; on a mis ces jeunes Poules
„ dans une case attenante à celle du Coq
„ Faisan, et qui. n’en étoit séparée, que
„ par une espèce de grille, dont les mailles
„ étoient assez grandes pour laisser passer
| la tête et le cou, mais non le corps
„ de ces ©iscaux ; l’on a ainsi accoutumé
„ le Coq Faisan à voir ces Poules, et
„ même k vivre ftvec elles, pareequ'oe ce
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