
.qu’on retire avec précaution du panier
dans lequel on les avoit serrés à mesure
qu’ils sortaient des nids ; on a soin que
les plus anciens n’aient pas plus de trois
•semains : on est assuré qu’ils n’aient pas
souffert une trop . grande évaporation lorsqu’ils
sont encore assez pesans pour aller
au fond de l’eau. A la vérité, quelques
expériences ont prouvé que des oeufs de
six semaines ou de deux mois ont été
couvés avec succès, mais il n’est pas
prudent de s’y fier. D’ailleurs d’autres
e périences ont démotré que Jes oeufs les
plus fraix .étaient pius faciles à éclorre et
.produisoient des poussins plus forts et plus
vigoureux.
2°. Le nombre des oeufs qu’on donne à
chaque couveuse varie suivant leur gros,-
vseur, suivant l’ampleur des ailes de la
Poule, et encore suivant la température
de la saison; vers la fin de l’hiver, on
leur en met moins que l’été, afin qu’elles
.puissent les couvrir plus parfaitement, les
défendre plus exactement du froid qui règne
encore à cette époque. Ainsi, telle Poule
I la quelle on ne donnerait que dix à
douze oeufs en février pourroit on couver
quatorze â quinze en mars, et jusqu’à
dix - huit en avril.
3®. On prescrivoit autrefois de ne commencer
la couvaison qu’à la fin du croissant
de la lune, de mettre toujours les
oeufs en nombre impair, de les garantir
du tonnère en armant les nids de ferraille,
de les préserver du mauvais air avec des-
arornâtes ; mais on reconnoit maintenant
l’absurdité de toutes ces minuties, et 011
engage les fermières à ne plus s’y arrêter.
40. Le printems et l’automne sont les
saisons les plus favorables pour faire couver
les Poules ; alors la température est
plus convenable; les oeufs sont plus abon-
dans, mieux constitués, les Poules plus
échauffées.
Si cependant on vouloit faire éclorre; des
poulets dans l’hiver, il faudrait se servir
des mêmes Poules qu’ on aurait enfermées
pendant cette saison dans un endroit
chaud, pour en obtenir des oeufs par une
nourriture plus substantielle qu’à l’ordinaire,
/ 2