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 couleur  de  leurs  barbes;  l’intérieure  est  
 'presque  entièrement  d’un  -blanc  grisâtre  
 semé  de  points  noirs,  qui  sont  entourés  
 d’un  cercle'  brun :  les  barbes  extérieures 
 ôtaient  ces  beaux  miroirs  rangés  à  la  file  
 le  long  des  baguettes;  entre  les  miroirs  
 se  trouvent  de  petites  rayes  ondulées  d’un  
 brun  noirâtre,  posées  sur  un  fond  blanc  ;  
 il  paroit  naître  de  chaque  miroir  une  
 raye  large  de  deux  lignes,  d’un  brun  noirâtre, 
   qui  se  prolonge  en  diagonale  vers  
 1  extrémité  de  la  barbe,  on  elle  se  partage  
 en  taches  arrondies  ;  les  miroirs  distribués  
 les  plumes  secondaires  sont  au  nombre  
 de  dix  neuf  sur  les  plus  longues  pennes,  
 îls  diminuent  graduellement  en  nombre,  jus-,  
 qu’a  n’ en',  avoir  que  quinze,  sur  les  pennes  
 les  p.us  éloignées  du  corps  t  ces  miroirs  
 sont  d’un  vert  olivâtre  composé,  de  plusieurs  
 teintes ;  une  petite  tache  d’un  blanc  
 pur  placée  à  la  partie  inférieure  du  miroir,  
 semble  marquer  la  lumière,  tandis  que  les  
 nuances  foncées  en  dessinent  l’ombre,  et  
 fju’ua  large  cercle  noir  en  trace  le  contour. 
 Cette  description  qtii  peut-être  pârroitra  
 longue  et  minutieuse  à  un  grand  fforabré  
 dé  mes  lecteurs,  m’a  cependant  parue  nécessaire; 
   j’y  ai  présénté  tm  aperçu  exact, 
 mais  encore  bien  loin  d’égaler  là  nature;  
 il  est  impossible  de  rendre  par  éciit  les  
 diverses  nuances,  les  teintes  et  dirai-teintes,  
 qui  régnent  sur  le  plumage  varié  de  l’A r gus. 
   Il  semble  que  la  nature,  ap^s  avoir  
 prodiguée,  et  si  j’ose  dire  épuisée  ses  cou  
 leurs  les  plus  vives  et  les'  plus  brillantes,  
 sur  un  grand  nombre  d’oiseaux ;  ait  pris" 
 plaisir  à  rassembler  sur  c e lu i-c i,  les  couleurs  
 ternes;  que  peu  satis faite ,  d’avoir  
 su  charmer  la'  vue  par  l’éclat  du  pourpre,  
 de  l’or  et  de  l’ a’zur,  qui  brillent  dans  lé  
 plumage  des  Paons,  des  Oiseaux  de  Paradis  
 ,  des  Colibris,  et  des  Oiseaux - M ouches,  
 elle  ait  voulu  dévoiler  à  nos  y eu x ,  toute  
 les  recources  de  son  art,  en  produisant  
 les  nuances  les  plus  élégantes,  du  rebut  
 même  de  sa  palette  admirable. 
 Dans  le  jeune  -   âge  l’argus  mâle  est  
 d’un  brun  terne  maculé  et  irrégulièrement'  
 moucheté  de  roux  - jaunâtre,  de  brun  ni 
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