
La Dinde met un intervalle d’un jour
entre chaque ponte, lorsqu’elle est terminée,
on la voit assidue à rester l sur le nid,
et c’est l’époque ou on lui rendra tous
les oeufs qu’on avoit enlevé succesivement ;
en observant cépendant, de ne point lui
donner les deux premiers qu’elle a pondu,
ceux-ci étant le plus souvent inféconds;
on ne donnera que seize, au plus dixhuit
oeufs à couver ; il est nécessaire de placer
la nourriture à sa portée car l’assiduité
qu’elle met à couver, lui feroit oublier de
manger; l’incubation est de vingt-sept ou
de vingt-huit jours, à cette époque les
jeunes commençent à percer leur coquille
dure.
On pourra en agir de la sorte, quand
le nombre des Dindons n’est pas considérable
; mais du moment que cette éducation
devient un objet de spéculation, il
est nécessaire de confier le soin des
Dindons, à un enfant ou à tout autre
personne, qui devra s’occuper uniquement
de cette partie ; les profits sont conséquents
pour un économe qui pourra se
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promettre d’obtenir de trois males et de
trente femelles , un nombre de six cent
Dindonneaux; sur lesquels, on peut compter
cinq cents au moins, qui resteront en
vie. Pour en retirer ce profit i l , est
convenable d’observer. *
Des que les Dindes auront fini de
pondre elles voudront couver, mais il
est necessaire de ne le leur permettre
que lorsque toutes auront pondu leurs
oeufs, afin que tous les petits viènnent
à éclore à la même époque; lorsqu’une
Dinde voudra couver avant que les autres
ayent terminés leur ponte ; on satisfaira
à son désir en lui sacrifiant un oeuf de
Poule. Lorsque toutes les femelles sont
au terme de couver, on apprête üsu
o-rano-e avec autant de nids qu’il y a de
femelles. Dans ces nids posés contre la
muraille on placera dix-huit oeufs ; s’il
est possible on rendra à chaque Dinde
les oeufs qu’elle a pondu; lés fenêtres
du lieu doivent être fermée* à la lumière;
on n’ouvrira la grange qu’une fois dans
les ' vingt-quatre heures, on prendra les