
 
        
         
		que  la  poche  des  eaux  n’a  plus  une 
 capacité  suffisante  pour  le  contenir ;  elle 
 se  rompt,  les  organes  pulmonaires  sont  mis 
 en  contact  avec  l’air  qui  a  pénétré  dans 
 l’oeuf  pour  y  remplir  le  vide  causé  par 
 l ’évaporation. 
 Le poussin respire,  piaule, sa  force 
 vitale acquiert plus  d’énergie,  il se  meut j 
 ses membres se  développent  , son  bec 
 agit, sa  coquille  est  brisée,  et il  sort.  ; 
 P O U S S I N S . 
 C’est  communément  le  vingt  unième  jour  
 de  l’incubation  que  les  Poussins  brisent 
 leurs  coquilles  et  s’échappent  de  leurs 
 prisons.  Les  uns  font  cette  opération  assez  
 facilement,  ou  dumoins  assez  promptement5  
 les  autres  éprouvent  ‘  plus  de  difficultés,  
 soit  que  la  coquille  que  ces  derniers 
 attaquent  , offre  plus  de  dureté,  soit  
 que  leur  bec  ait  moins  de  force  que  ceux  
 de  leurs  camarades. 
 On  doit  être  ce  jour-là  très  attentif  à  
 surveiller  les  couveuses,  et  se  tenir  prêt  
 à  secourir  les  Poussins  qui  n’ont  pas  as^ 
 sez  de  force  pour  faire  une  issue  suffisante  
 à  l’oeuf ,  ou  qui  demeurent  cellées  à  la  
 Coquille  par  un  reste  d’albimune  qui  c’est  
 épaissi;  mais  cette  sortie  des  Poussins  est  
 d’autant  moins  dangereuse  pour  eux,  :  qu’elle  
 est  naturelle  et  non  fqrcée.  On  ne  doit  
 donc  lu  faciliter  que  . clans  un  cas  pressant,  
 que  lorsqu’à - près  des  efforts  inutiles  le  
 Poussin  est  réduit  à  l’inaction,  alors  on  
 emploie  la  plus  * grande  dextérité  pour  l’aider  
 sans  le  blesser,  car  la  moindre  égia-  
 tignure  lui  seroit  pernicieux. 
 On  fortifie  les  plus  faibles  en  faut 
 mouillant  le  bec  avec  du  vin  tiède 
 et  sucré*.  ce  vin  s’introduisant  quand 
 le  Poussin  piaule,  il  en.  avale  quelques  
 goûtes. 
 Le  jour  de  leur  naissance  les  Poussins  
 n’ont  pas  besoin  de  manger  ;  on  les  
 laisse  dans  le  nid.  Le  lendemain,  on  
 les  porte  sous  une  mue,  espèce  de 
 grand panier garni en dedans d’étoupes, 
 et  on leur sert ainsi que les  jours 
 suivans pour nourriture ; des miettes  de 
 pain trempées ou dans du viu  pour 
 m