
laisser le soin de les retourner à son gré,
de les ramener de la circonférence au
centre, et du centre à la circonférence
pour les échauffer également.
Une Poule sait bien mieux faire cette
besogne que la fille de bassecour la plus
intelligente.
8°. Il arrive quelquefois qu’une cou-*
veuse est impatiente , qu’elle cherche
à sortir souvent de son nid : aussitôt
qu’on s’en apperçoit, on diminue de
moitié la quantité de nourriture qui
forme ordinairement son repas, lorsqu’elle
l ’a mangée, on la remet à moitié repue
sur ses oeufs, et on lui présente à la
main quelques graiiis de chenevis, de
froment ou de milliet.
Ce supplément à son repas produit le
meilleur effet, elle s’y accoutume, elle
reste alors aussi volontiers sur ses oeufs
que les autres femelles qui attendent les
alimens que leur apporteroient les males.
Pour remplir sans doute le même but,
certaines filles de bassecour mettent la
nourriture si près des nids, que les
couveuses peuvent prendre leurs repas
sans être obligées de quitter leurs oeufs;
mais cette méthode considérée en général
est vicieuse , parce - qu’il est reconnu
que les Poules ont besoin de se dégourdir
de prendre l’air, et qu’il est utile que
celui ou sont plongés les’ oeufs soit
renouvelé de tems en tems.
9’ . Il est des couveusés qui mangent
leurs oeufs ou les cassent, voici lemoyen
de les corriger de ce défaut.
On fait durcir un oeuf, on le perce
aussitôt de plusieurs trous; on le présenté
à la Poule , elle le becquète
comme les autres, et se brûle ; alors
par la même raison qu’un chat échaudécraint
l’eau froide, elle ne s’avise plus.-
d’attaquer même les oeufs froids
io°. Il est plus avantageux de mettre
à couver plusieurs Poules le meme
jour , afin que s’il arrive des accidens.
à une des couveuses, on puisse y
remédier en confiant à une autre ses
oeufs à éclore, ce qu’on fait en les
glissant sous elle avec la précaution de
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