
Tout le monde cohnoit l’usage qu’on fait
de la chair de tous les individus qui composent
la famille des Boules. Le Coq né
s engraisse -pas au métier qu’il fait ; à un
certain âge, : sa chair desséchée est coriace
et peu savoureuse'; elle n’est point- servie
sur la table du riche, on n’y voit paroitre
que sa crête et ses rognons, morceaux de
cet oiseau estimes par les Lucullus modernes.
On fait cependant avec le Coq entier dè^
bouillons très restaurons, des. consommes et
des gelées excellentes ; mais il ne fournit
plus, comme autrefois, d’autres médicamens
extraordinaires aux malades , qui , moins
grédulcs et superstitieux et peut e'tre moins
reconnoissans , ne songent plus , quand ils
sont guéris, à offrir un de ccs oiseaux au
dieu de la médecine. Les Poulets donnent
des bouillons légers, rafraîchissans j op ep
.prépare des ragoûts très-estimés; quand ils
sont chaponne's et engraissés, on les fait
rôtir, et ils présentent des méts aussi agréables
pour ceux qui sont en santé que pouf
J<es convalescens. -
Pp ne croit plus maintenant qu’ils don».
petit la goutte, par la raison qu’ils y
sont sujets 4 mais par cela seulement, qu’ils
fomentent la gourmandise de ceux à qui
cette passidn est réputée la procurer.
On applique quelquefois une Poule entière
et s dont le ventre est plumé> sur
la tête, dans les maladies du cerveau,
et sur la région du coeur dans lés fièvres
malignes ; mais toutes ces prétendues
Vertus sont comme celles de tant d’autres,
au- nombre des fables, et leur usage médicinal,
paraii les pratiques ridicules et
inutiles.
Autrefois la fiente de volaille étoit aussi
employée intérieurement et extérieurement;
on la laissé rdaintenant en totalité à la
disposition des cultivateurs, qui en tirent
presqu’autant d’avantages que de celle dé
■ Pigeon, quand ilç savent s’en servir à
propos.
Les Coqs et les Poules sont sujets à
•différentes maladies, qu’on peut guérir on
plutôt prévenir par des soins bien entendus,
et bassés sur l’observation faite par
tous les observateurs, savoir ; qu'il est
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