
le mélange de l’espèce du Dindon avec
celle du Faisan commun ; l’individu sur le
quel il fait sa description (à), avoit été'
tué dans les bois voisins de Handfort province
de Dorset, où il fut apèrçu au mois
d’octobre 1759. avec deux ou trois autres
oiseaux de la même espèce. Il étoit en
effet dit Buffon , d’une grosseur moyenne
entre le .Faisan et le Dindon, ayant trente
deux pouces de vol j une petite aigrette
de plumes noires assez longues s’éievoit
sur la basé du bec supérieur ; la tête n’é-
'toit point nue comme celle du Dindon,
mais couverte de petites plumes fort courtes
; les yeux étoient en entourés d’un
cercle de peau rouge , mais moins large
que dans le Faisan. On ne dit point si cct
oiseau relevoit les plumes de la queue pour
faire la roue, il paroit par la figure qu’il
la portoit ordinairement comme le Dindon
lorsqu’il marche paisiblement ; il est à remarquer
, qu’il n’avoit la queue composée
que de seize plumes comme celle du Coq
(0) Edwards gîanures pi. 337.
de Bruyère’ ou Tétras auerhan; tandis que
celle des Dindons et des Faisans , en a
dixhui.t ; d’ailleurs chaque plume du métis
étoit double sur une même racine , l’une
ferme et plus grande , l’autre petite et
duvettée -, caractère qui ne convient ni au
Faisan, ni aux Dindon, mais bien au Tétras
et aux Coqs.
Si cependant l’oiseau dont il s’agit, droit
son origine du mélange du Faisan avec le
Dindon; il semble, que l’on auroit du
retrouver en lui comme dans les autres
mulets; premièrement, les caractères communs
aux deux espèces primitives ; en second
lieu , des qualités moyennes , entre
leurs qualités opposées, ce qui n’a point
lieu ici ; puisque le prétendu mulet de
M. Edwards, avoit des caractères qui man-
rquoient absolument aux espèces primitives,
(les plumes doubles) ; et qu’il manquoit
d’autres caractères qui se trouvent dans
ces deux espèces , (les dixhuit plumes de
la queue) ; et si l’on vouloit absolument
une espèce métive , il y auroit plus de
fondement à croire, qu’elle dérive du mé