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 que  le  Coq  et  la  Poule  primitivement  etrangers  
 au  sol  de  l'Europe ;  j’ai  voulu  d.nner  un  aperçu  
 des  secours  que  l’homme  trouve  dans  cette  
 possession,  afin  d’exciter  l'émulation  de.  
 celui-ci  à  aspirer  au  titre  honorable  de  bienfaiteur  
 du  genre  humain,  et  d’imiter  ainsi  les  
 grands  modèles  de  nos  ancêtres.  Ces  derniers  
 ont  laisse'  après  eux  un  champ  assez,  vpste  à  
 parcourir  pour  nous;  en  effet  que  d’espèces,  
 propres  à  passer  à  l’e'tat  de  domesticité,  
 vivent  e'ncore  ignorés  dans  les  retraites  
 ombragées  des  deux;  coptinens.. 
 .  Çe  n’est  point  à  l’Aigle  accoutumé  à  
 planer  dans  le  vague  de  l’air,  pour  tomber  
 en  dévastateur  feroce  sur.  Je  timide  „animal  
 «ue  la  .terreur  rend  immobile;  ce  n’est  
 •point  au  Vautour,  dont  le  naturel  lâche  
 e t  ignoble  l’attache  à  la  charogne  dégoûtante  
 que  les  sens  singulièrement  perfectionnés  
 de  son  odorat  lui  font  de celer  a  
 des  distances  incroyables;  ce  n’est  non  plus  
 aux  Chantres  de  nos  bois  que  nous  devons  
 prodiguer  notre  temps;  quelques  soins  que  
 nous  prenions,  quels  que  soient  les  moyens 
 SUR  L’ORDRE   DES  G A L L INA C É S .   13  
 mis  en  oeuvre,  nous  ne  fléchirons  jamais  
 le  caractère  féroce  et  les  appétits  révoltants  
 'des  uns ;  et  les  autres  nous  fuiront  sans  
 cesse,  pour  retourner  à  ces  bois  chéris,  qui  
 furent  témoins  de  leurs  premiers  chants  
 d’amour. 
 C’est  sur  les  Gallinacés  que  doit  s’étendre 
 la  prodigalité  de nos seins •  n f* toute  la 
 classe ailée  ce  sont ceux pour les  quels 
 nos  beisoins  nous presc■ rivent de  ]prendre  un 
 intérêt particulier ;  i'c  bit:n - eu•e  général 
 mous  i nvite  conséquetrilïlCli L y de prendre  à 
 tâche de  reculer le plus loin que  nos 
 facultés le  permet:tent ,  les bornes  que  la 
 Divine Providence  à imposées  pour  limites 
 à  l’entendemeiit  1humain ^  unccr  quelques 
 pas  vers  une  peL iCC liiblute pijL,,l Sn complet te, 
 et  faire  tendre  cette  nouvelle  acquisition  à  
 l’utilité  générale,  c’est  ravir  quelque  chose  
 •de  plus  sur  les  voies  cachées  de  la  nature,  
 et  porter  â  la  lumière  ce  qui  se  trouvoit  
 caché  dans  l’ombre. 
 Dans  le  cas  ou  un  principe,  qui  tend  à  se  
 rendre  utile  à  ses  semblables,  n’est  pas  
 considéré  comme  le  mgtif  le  plus  puissant