
maîtresse, et en un ton plus caressant de
la part de la surveillante.
Hors la fille de bassecour, que les volailles
connoissent et dont la voix et la
vue les rejouissent, personne ne doit en*
trer dans Je Poulailler, de, peur d’effrayer,
de déranger les Poules occupées à pondre.
L ’inconvénient seroit encore plus grand, si
un étranger alloit les troubler lorsqu’elles
font à couver ou à soigner leurs Poussins.
Après ces premiers, soins , il y en *
de journaliers pour la nourriture et la
boisson, qu’il faut constamment distribuer a
des heures réglées-, pour les enfermer le
Soir dans^ le Poulailler : à les en fair^
Sortir de grand matin : pour proportionner
leur nombre aux moyens de subsistance
qui existent sans beaucoup de fraix, moyens
nécessairement plus faciles et plus abondants
dans les pays à grains que dans
Jes cantons vignobles. Il est encore nécessaire
de les passer souvent en revue v
pour savoir si la troupq est au complet;
d’asisster de tems en tems a leur repas,
.jpour iuger de leur apétit ; d’examiner m
elles sont en bon état, si elles n’engrais*
sent on ne maigrissent pas trop, de suivre
leurs démarches, d’épier leurs actions, et
de les traiter en conséquence pour profiter
de leurs dispositions à pondre ou a
couver. Jamais la nouvelle progéniture destinée
à repeupler la bassecour ne doit être
admise que le soir au Poulailler; mais lorsqu’il
s’agit de remplacer un Coq mis à
la réforme, il faut que la fille, de basse-
cour, après avoir lié les pattes au remplaçant
le présenté aux Poules, et que
chaque fois elle fasse en sorte d’empêcher
les autres Coqs de l’insulter. Ce n’est
qu’au bout de quelques jours que ceux-
ci consentent à le souffrir comme leur
égal, et les Poules à le reconnoitre comme
leur Sultan.
Une autre attention de la fille de basse*
cour, c’est de visiter de tems en tems
les nids où les Poules pondent, pour les
garnir suffisamment d’une paille de seigle
sèche et flexible ; de lever les oeufs a
mesure qu’ils sont pondus ; de les porter
dans un endroit sec, obscur et fraix; de