
I S C O U R S
S U R L E
g GENRE COQ.
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nJ J e tous les genres d'oiseaux dont les naturalistes
et les voyageurs nous o'nt transmis
l’histoire, aucun sans contredit n'a excite' entre
eux des discussions et des débats aussi souvent
renouvelés, que lorsqu’il a été question
de faire connoître et de désigner la souche
ou i’espèce primitive d’où, selon l’idée de
quelques-uns, dérivent toutes les races de nos
Coqs domestiques; jamais] les opinions de
savants judicieux n’ont autant différés, qu’au
sujet de ces oiseaux.
Fixer le lieu qui le premier a vu. naître
et qui continue encore a nourrir dans l’état de
pureté et d’indépendance l’espèce de Coq qui
doit être considérée comme le type de nô*
tre race Yilageoise; déterminer les caractères
propres a la souche primitive; indiquer les
différentes altérations que les suites de la
domesticité ont successivement produit sur
Cette espèce première ; assigner à ces autres
différentes races particulières leur véritable
origine ; débrouiller ce cahos de ténèbres
que l’empreinte des tems, et le caprice bisar-
re des hommes, ont répandu sur leur propagation
dans. presque toutes les contreés du
glôbe ; sont des faits bien intéressants à ajouter
à l’histoire des Coqs.
Je n’ose me flatter de pouvoir satisfaire
à toutes ces questions; la domesticité du Coq
remonte à des tems si reculés qu’il n’est
guère probable qu’on parvienne jamais à
découvrir le type de céîte espèce.
Je vais citer les opinions diverses des
principaux auteurs, les confronter entre-eux,
rapporter leurs descriptions aux espèces
primitives connues, et débrouiller ainsi les
ténèbres où se trouvent ensevelis les races
de ces oiseaux, faire connoitre des espèces
nouvelles dans ce genre, et tâcher de fixer
les caractères génériques, d’après des formes
propres à toutes les espèces qui doivent
composer cette famille.
Avant de parler de chaque espèce en
particulier, je dois à cette classe innombrable