Sa tête est surmontée d’une crête charnue
, festonnée , souvent disposée en
couronne, d'un rouge de corail; sous son
bec pendent deux appendices membraneux
mamelonnés de la même couleur que sa
crête ; ses oreilles sont blanches ; ses. cuis-'
ses charnues, ses pattes sont armées de
longs éperons; son plumage est très varié ;
sa queue est verticale et ornée de quà->
torze grandes et belles plumes, dont deux
beaucoup plus longues que les autres forment
des arcs agréables ; sa voix est forte,
il la tire de l’extrémité de la trachée
artère ; h l’emploie sur le même ton,
tant pour annoncer ses victoires et ses
bonnes fortunes, que chaque heure de la
nuit, que l’arrivée de l’aurore. Mais il
en change lorsqu’il invite ses poules a
prendre le repas qu’on vient de leur servir,
ou qu’il les appelle pour leur offrir généreusement
le grain qu’il a lui-même trouvé;
mais ils est encore différent lorsqu’il sc
joint à ses poules , exprimant par leurs
cris, leur joie ou leur douleur, et enfla
lorsqu’il veut les avertir des dangers qui
tes menaçcnt, ou leur faire partager ses
inquiétudes, ses alarmes, scs désirs.
Un Coq suffit bien an delà à quinze
ou vingt poules,’ puisqu’il peut donner
jusqu’à cinquante fois par jour des marques
de sa vigueur ; c’est surtout le matin
qu’il est pressé de satisfaire sa passion. Il
descend le premier du poulailler , il re
garde ses poules sortir; on diroit^ qu’il
est occupé à les compter ; quand elles
sont toutes dehors* il parcourt leurs rangs,
l ’oeil enflammé et comme incertain du choix
qu’il doit faire ; bientôt il en salue une
de l’aile et de la voix, en faisant un
demi - cercle autour d’elle.
Dans d’autres momens , le Coq profite
de la découverte qu’il vient de faire d’une
graine. Il appelé ses poules: celle qui,
pour l’instant , est vraisemblablement la
plus amoureuse, est aussi la moins éloignée
de lui et là plus docile à sa voix;
elle ne manque point d’arriver la première.
Le Coq prend avec son bec le grain ;
il se met devant elle ; il rengage de la
manière la plus affectueuse à le prendre,