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 convenablement  en  les  couvrant  de  
 Son  corps  et de  ses  ailes  qu’elle  forme 
 en  berceau,  tandis  que  dans  la  plupart  
 des  autres  oiseaux  la  couvée  n’est  que  
 de  deux  ou  de  quatre  oeufs,  non  parce  que  
 les  femelles  de  ces  oiseaux  ne  peuvent  en  
 couver  une  plus  grande  quantité',  mais  
 ■ parce qu’obligées  de  pourvoir  à  la  nourriture  
 de  leurs  petits  pendant  un  certain 
 ternis  après leur  naissance,  elles  .  ne 
 pourroient  y   suffire  s’ils  ètoient  trop 
 nombreux. 
 En  général  les  femelles  des  oiseaux  sont* 
 disposées  à  couver  aussi - tôt  que  lciw? 
 ponte  est  finie.  Les  Poules  seules  font  
 souvent  exception  à  cette  règle;  déter«  
 minées  ordinairement  à.  continuer  à  pondre  
 pendant la  plus  grande  partie  de 
 l’ann-e,  tant  à  cause  de  la  nourriture  
 abondante  qu’on  leur  prodigue >  qu’à  cause  
 de la  supercherie  dont  nous  avons,  dit 
 qu’on  usoit  à  leur  égard,  elles  dépassent  
 très  souvent  la  quantité  d’oeufs  nécessaire  
 pour  leurs,  couvées,  sans  témoigner.  „j^ 
 moindre  envie  de  remplir  cette  fonction  
 naturelle  qui  rend  leur  fécondité  utile  à  
 la  propagation  de  leur  espèce;  celles  en  
 petit  nombre  qui  ont  la  volonté  de  couve 
 r ,  l’annoncent  par  un  cri  particulier  
 qu’on  nomme  gloussement. 
 Bientôt  cette  volonté  devient  une  passion  
 très  forte,  on.  les  voit  s’agiter,  a-  
 baisser  leurs  ailes,  hérisser  leurs  plumes,  
 chercher  partout  des  oeufs  a  couver,  si  
 elles  en  rencontrent,  qu’ils  soient  produits  
 par  des  poules  ou  par  d’autres  oiseaux, 
 elles  se  mettent  aussi-tôt  dessus. 
 On  détruit  cette  ardeur  trop  précoce,  en  
 leur  passant  une  petite  plume  par  les  narines. 
  • 
 II;  ne  suffit  pas  que  les  poules  manifestent  
 l’envie  de  couver  pour  être  chargées  de  cette  
 besogne,  l’expérience  a  apris  qu’elles  ne  sont  
 pas  toutes  également  propres  à  s’en  bien  
 acquitter;  celles  qui  y  sont  les  plus  aptes  
 ont  au  moins  deux  ans,  on,les  nomme  franches;  
 il  faut  qu’elles  ne  prennent  l’épouvante  de  
 rien,  qu’on  puisse  les  élever  de  dessus 
 leurs  nids,  sans  qu’elles  s’éffarouphect,