
cc pays, un plus grand nombre de ménageries
que dans l’Angleterre et dans la France réunis.
J’ai vu des chinquis dans plusieurs ménageries
; le Prince d’Orange, Madame la Douairière
Godyn et M. Ameshoff, possédaient
ces, admiroit, avec un égal intérêt oiseaux
dans leurs superbes enceintes-, on dans ces
ménageries une multitude des plus belles
espèces d’oiseaux, propres aux deux continents.
C’est à la révolution , à ce gouffre destructeur,
qui a étendu ses ravages sur la
plus grande partie de l’Europe, qu’on doit
avec tant d’autres pertes encore plus : sensible
pour les sciences ; celle aussi, de
plusieurs genres d’oiseaux, que les soins
assidus nous auroient ' rendus familiers, et
dont le produit auroit peut-être par la suite
, payé et couronné tant de -paines.
Avant de terminer l’article de cet oiseau,
je dois avertir les naturalistes de
ne point consulter les figures qui ont
été données de l’Eperonnier ; la seule
passable et , qui est vraie quand à la
distribution principale des couleurs, est
celle qu’ Edwards donne de la femelle;
la figure qui représente le mâle, est
entièrement défectueuse; les planches que
Buff'on donne du mâle et de la femelle
sont mauvaises; ces figures dessinées à
bon plaisir, ne ressemblent en aucune
façon à l’oiseau qu’ils ont du représenter;
le mâle porte huppé, et outre que les
couleurs sont presque toutes fausses, on lui
a donné une queue composée de quatre rangées
d’yeux; dans la planche qui représente
la femelle le peintre s’est cru en droit de
faire une diversion , la queue n y est
formé que de trois étages ou rangées de
plumes. Sonnini, n’a pas été plus heureux
dans la figure qu’il donne du mâle, elle
surpasse toutes les autres en défauts.
Ces oiseaux habitent à la Chine et
dans les montagnes qui séparent l’Jndoustan
du Thibet , ainsi qu’aux environs de
woning et de beitah* Les Anglais établis
au Bengale désignent l’espèce par le
jiom d’Argus.
Deux mâles adultus font partie de
mon cabinet ; le jeun age se trouve dans
les galleries du. muséum de Paris.