
 
        
         
		H I S T O I R E 
 d’un rouge  pâle,  et  ce  n’est qu’après, 
 l ’age de  trois  ans  que  l’iris devient 
 jaunâtre,  il  est  d’un  blanc mêlé  de 
 grisâtr'e,  dans  les  jeunes  femelles. 
 Les jeunes  ont  un  plumage  gris  uniforme, 
 approchant  beaucoup  plus du  plumage 
 de  la  femelle  que  de  ~celui  du 
 mâle, mais  à  la  première  mue, c’est  à 
 dire, au  mois  de  septembre  dans les  pays 
 tempères  et vers  le  milieu  d’octobre  dans 
 les  contrées  plus  froides,  ces  jeunes 
 Faisans  commencent  à  prendre  les  couleurs 
 des  adultes,  et  Pon  peut  dès  la  fin  de  
 septembre,  distinguer  les  mâles  d’avec  les.  
 femelles;  les jeunes  Coqs  se.  reoonnoissent 
 d’ailleurs  '  à  l’ergot  qu’ils  ont  rond  et  
 obtus,  tandis  qu’il  est  long  et  pointu 
 au  pied  des  vieux  Coqs. 
 Quoique  le  naturel  du  Faisan  soit  très  
 sauvage,  et qu’il  fuie  au  moindre  danger, 
 rien  n'est  plus  facile  que  de  lui  tendre  
 des  pièges;  il  se  laisse  prendre  indistinctement  
 dans  toutes  les  espèces  de  trapes^  
 et  de  filèts. 
 ZI  court  beaucoup  et  avec  une  grande. 
 célérité,  il  ne  s’envole  que,  lorsqu’il  
 est  poursuivi  ou  chassé,  souvent  aussi  
 change - t’il  ainsi  de  place  quand  l'herbe  
 ou  les  buissons  sont  trop  mouillés.  11  
 prend  l’essor  avec  un  grand  bruit  d’aile, 
 c’est  alors  que  le  mâle:  jette des cris 
 çonores  qui  peuvent  se rendre par les 
 syllabes  kock-ko;k.  La vie  du  Fa'san 
 est  calculée  de  six  à dix  ans 5  H est 
 rare  qu’il  vieillisse  d’avantage. 
 Les  Faisans  se  plaisent  dans  les  bois  en  
 plaine,  ils  diffèrent  en  cela  des  Titras  et  
 des  Gelinottes  qui  semblent  préférer  les  
 bois  en  montagne;  ils  fréquentent  les  lieux  
 humides,  ou  se.  trouvent  en  abondance  de  
 petits  limaçons,  dont  ils  sont  très  friands;  
 la  baye  du  mûrier  sauvage  est  aussi  un  
 de  leurs  rnèts  favoris  ;  il  en  mangent  en  
 grande  abondance:  leur  nourriture  consiste 
 encore,  en  toutes sortes  de  graines,  petits  pois,  
 lentilles,  bayes,  de  genéverier,  de  sureau, 
 de  groseille,  la graine  de  genet, des 
 nèfles, du  faine, des  choux,  de  la pimprenelle, 
 de  la cuillérec,  des  vers, des 
 fourmis et  autres infectes. 
 *  £