
La première nourriture des dindonneaux,;
consistera en oeufs cuits durs et hachés,
après quelque jours de cette seule nourriture
on y mêlera des pois bouillis et
des ciboules hachées; quand les dindonneaux
auront huit jours, ils peuvent se
passer d’oeuf, dans le cas cependant ou
on désireroit leur continuer cette nourriture,
il est bon d’y mêler egalement la
coquille hachée, cette substance servant à
hâter la digestion; si le tems est beau,
on conduit les jeunes et les vieux dans
un lieu ou il y ait de l’herbe courte,
ou dans un pré nouvellement fauché, en
leur offrand trois fois par jour de la
nourriture qui consistera, dans un mélange
de pois bouillis, du lait de la salade,
des orties hachées, quelque fois aussi avec
de l’avoine ou de l’orge bouillie dans du
lait; lorsqu’ils auront seize on dix-huit
jours, on leur prépare un mélange haché,
d'absinthe avec de la salade, des orties du lait caillé de la bardane, un peu de
camomille puante et du son; aucune nourriture ne leur donne une chair plus
blanche et plus délicate que le pain de
creton ou marc de suif; on en .fait bouillir
plus ou moins suivant la quantité d’individus
à nourrir-, quand ce creton est
bien divisé on le délaye dans une
chaudiè re , on y mêle des plantes et
surtout l’ortie hachée, des racines potagères;
le tout étant bien cuit, on y
ajuote de la farine d’orge ou de mais,
dont on forme une espèce de pâte, qu’on
distribue aux ' Dindonneaux deux fois par
jour au moins, ; le matin et à une heure,
quand on veut qu’ils deviennent gras.
Mais comme on ne peut se procurer du
pain de creton partout, les tourteoux,
ou marcs d’huile de noix, de lin ou
d’amandes douces, le suppléent; maüs il
faut éviter soigneusement de les engraisser
avec cette nourriture, car leur chair en.
participeroit. Indépendamment de l’ortie ,
du persil, toutes les plantes auxquelles
on rcconnoit une propriété tonique et
stomachique ; conviènnent singulièrement
aux Dindons de tous les âges; le fenouil,
la chicorée sauvage , la mille - feuille »