
fumier, et reçurent de bonne grâce les
caresses dqs Coqs accourus à leur rem»
contre,
n o u r r i t u r e d e s p o u l e s .
Les Poules sont les oiseaux les plug
faciles a nourrir ; toutes les. substances
alimentaires leur conviennent, même lorsqu’elles
sont enfouies dans ie fumier ;
rien n’est perdu avec elles; on les voit
pendant toute la journe'e sans cesse occu*
pe'es à gratter, à chercher et à ramasser
pour vivre,
La semence la plus fine, la plus imperceptible
ne peut échapper aux regards
perçans d’une Poule ; la mouche dont le
vol est le puis rapide , ne sauroit se
soustraire à la promptitude avec laquelle
elle darde son bec ; le vey qui vient
respirer à la surface de la terre , n’a
pas le tems de se replier sur lui même,
il est aussi-tôt saisi par la tête et
déterre'.
Malheureusement quand la Poule a fait
cette dernière trpuvailjç, elle n’çst point,
aussi discrète quelle a été adroite , elle
l’annonce par ses cris -, ses compagnes accourent;
elles la trouvent ayant le ver
pendu à son bec et cherchant un endroit
e'earté pour aller le de'pécer. Toutes aussitôt
de se précipiter sur cette proyc. Le
ver passe de bec en bec, jusqu’à ce
qu’enfin il soit porté assez loin de là
foule par la derniere qui l’a obtenu, pour
avoir la liberté de le dévorer a son aise.
Les Poules, ainsi repues de grains , de
v e rs , d’insectes , de tout ce qu’elles ont
trouvé par une recherche opiniâtre dans le
fumier, dans les cours, dans les gianges
dans les écuries et les étables & c. ; n’ ont besoin
dans les fermes, au printems et en hyver, que
d’un supplément de nourriture, qu’on leur
distribue toujours le matin au lever du so’eil,-
et le soir avant qu’il sc couche. Ce repas
est préparé de la maniéré suivante.
On fait cuire la veille, dans les TavU-
res de vaisselle, les plantes potagères que
la saison fournit , on les mêle avec du
son , on les égoutte. Le lendemain on
porte cette pâtée réchauffée aux Poules;