
peuplées à une e'poque bien plus
reculée; avant les guerres assidues . qui
dévastent l’Europe, l’on voyoit ces Faisans
dans presque tontes les ménageries de
mon pays. Les Faisans à collier que
j ’ai fait produire avec les Faisans vulgaires,
m’ont donné des bâtards dont
quelques uns ressemblaient aux premiers,
d’autres étoient absolument semblable aux
seconds -, quelques uns tenaient des deux
espèces. Le produit de ces bâtards entre-»
eux , ou bien avec l’une des deux
espèces, donne les mêmes variétés dans
le plumage ; cependant les jeunes Faisans
de la seconde génération, reprènent le
plus souvent le plumage de l’une des
deux espèces de ces oiseaux; et généralement
il m’a paru que, la livrée la
plus commune des Faisans de la seconde
génération, et successivement des suivantes
en augmentant en nombre, étoit celle
du Faisan vulgaire; toutefois c eu x -c i,
conservent le collier blanc, caractère qui
distingue pendant plusieurs générations de
suite, les descendants qui proviènent de
cette alliance.
Le Faisan à collier d’origine pure, est
toujours moins grand que le Faisan vu lgaire
, sa longueur depuis le bout du
bec jusqu’à l’extrémité de la queue n’excède
jamais deux pieds cinq pouces, ce
qui le fait différer de six pouces, dans
la longueur totale avec ce dernier; son
envergure est aussi moins étendue, et la
queue est bien plus courte -en proportion
du volume du corps, que chez le
Faisan vulgaire.
Le Faisan à collier, a l’espace qui
garnit les joues, absolument semblable au
Faisan vulgaire-, il a encore comme ce
dernier, les plumes alongëes en forme de
petites cornes vers les côtés de P occiput
; ce sont là, tout s les caractères
de conïormité entre ces oiseaux.
Le mâle de cette espèce a le dessus
de la tète d’un fauve nuancé de vert
clair ; deux traits blancs forment sur
chaque oeil une espèce de sourcil \ la
partie supérieure du cou, la gorge et
les plumes qui forment la touffe sur
les deux cotés de /’occiput, sont d’an