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 Font  réuni.  Nous  en  devons  la  con-  
 noissance  à  Latham  ,  cet  auteur  le 
 range  parmi  les  faisans,  genre  dans  lequel  
 le  naturaliste  Anglois,  parroit  rassembler  
 la  plûpart  des  espèces  douteuse. 
 Le  magnifique  Gallinaeé  de  cet  article-  
 présente  en  effet  plusieurs  caractères  nouveaux  
 :  la  forme  du  bec  et  des  pieds,  l’éloigne  
 beaucoup  de  toutes  les  espèces  connues  
 auxquelles  l’on  voudroit  le  réunir.  Ces  
 considérations  m’ ont  déterminé  à  en  faire  
 un  genre  particulier  ;  je  le  place  après  celui  
 du  Faisan  ;  pareeque,  c’est  de  ce  genre  
 d’oiseaux,  que  le  EopïïopfiûFè  s’éloigne  le  
 moins.. 
 L ’attribut  caractéristique  qui  semble  au  
 premier  coup  d’oeil,  isoler  ce  Gallinaeé  de  
 tous  les  autres  oiseaux  de  eette  nombreuse  
 famille  ,  réside  dans  l’excessive  longueur  de  
 la  mandibule  supérieure  du  bec  ,  dépassant  
 de  beaucoup  l’inférieure;  cette  mandibule  
 est  fortement  arquée  ,  très  robuste  et  
 s’avance  entre  les  plumes  du  front;  elle  
 est  de  plus  surmontée  d’une  arrête  arrondie 
 f  Muant  de  chaque  coté,  une  rainure sur 
 toute  la  longueur  de  la  mandibule  ,  et  se  
 trouve  coupée  carrément  vers  la  pointe >  
 dont  la  partie  intérieure  est  profondément  
 évasée;  ce  qui  fait,  qu’on  n’appercoit  point  
 la  mandibule  inférieure  quand  l’oiseau  a  le  
 ;bec  fermé;  elle  est alors  cachée,  par  les 
 parrois  alongés  de  la  mandibule  supérieure. 
 Les  pieds  du  Lophophore'  sont  courts  
 et  nerveux  ;  les  plumes  des  cuisses  cou-  
 vrent:|non  seulement  la  jointure  du  genou,  
 mais  elles  s e .  prolongent  sur  la  partie  intérieure  
 du  tarse  et  atteignent  de  ce 
 cote,  jusque  près  ' de  l’origine  du  puissant  
 éperon  (a),  dont  chaque  tarse  est  armé;  
 les  ongles  sont  très  longs  et  peu  arqués,  
 celui  du  doigt  du  milieu- -a  sept  lignes. 
 (a)  Il  est  nécessaire  de  relever  à  ce  sujet  une  
 erreur  de  M.  Sonnini ;  ce  naturaliste  dit,  que  chaque  
 pied  du  monaul  est  armé  d’ un  double  éperon.  L ’on  
 ne  peut  déviner  d’on  provient  cette  erreur,  car  
 ni  la  description,  ni  la  figure  que-  Latham 
 donne  du  monaul,  laissent  le .  moindre  doute,*  
 et  les  trois  ,  individus  mâles  que  j’ ai  examiné,  
 avaient un  seul  éperon  à  chaque  pied.