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 jeunes,  et  c.e  continuel  changement  de  lieu  
 leur  offre  à  tous  momens,  de  quoi  manger  
 sans  qu’ils  soient  jamais  rassiés.  Les  Faisandeaux  
 e’tant  âgés  d’un  moi6  on  change  
 un  peu  leur  nourriture  et  on  en  augmente  
 la  quantité'  ;  on  leur  donne  des  oeufs  de  
 fourmis  de  bo is,  qui  sont  plus  gros  et  
 plus  solides,  on  y  ajoute  du  blé  mais  très  
 péu  d’abord  ,  on  met  aussi  plus  de  distance  
 entre  les  repas. 
 Ils  sont.  sujets  alors  à  être  attaqués  par  
 une  espèce  de  poux  qui  leur  est  commune  
 avec  la  volaille,  et  qui  les  met  en  danger;  
 ils  maigrissent  ils  meurent  à  la  fin  si  l’on  
 n’y  remédie;  on  le  fait  en  nettoyant  avec  
 grand  soin  leur  caisse  ,  dans  laquelle  ils  
 passent  ordinairement  la  nuit  ;  souvent  on  
 est  obligé  de  leur  retirer  cette  caisse  même,  
 qui  recèle  une  partie  de  cette  vermine,  on  
 leur  laisse  seulement  ce  toit  léger  ,  dont  
 nous  avons  parlé  ,  sous  lequel  ils  passent  
 la  nuit,  et  on  attache  la  couveuse  
 U  coté  expose'e  à  l’air  et  à  la  rosée. 
 A   mesure  que  les  Faisandeaux  avancent 
 en  âge,  les  dangers  diminuent  pour  eu x ,  
 ils  ont  pourtant  un moment  assez critique 
 à  passer  ;  lorsqu’ils ont  un  peu  plus  de 
 deux  mois  ,  les  plumes  de  leur  queue  
 tombent  alors,  et  il  en  pousse  de  nouvelles  
 ;  les  oeufs  de  fourmis  hâtent  ce  
 moment  et  le  rendent  moins  dangereux  ;  
 il  ne  faudroit  pas leur  donner  de  ces 
 oeufs  , de  fourmis  de  bois  sans  y   ajouter,  
 au  moins  deux  repas  d’oeufs  durs  hachés:  
 l’excès  des  premiers  seroit  aussi  fâcheux 
 que  l’usage  en  est  nécessaire. 
 Mais  de  tous  les  soin s  ,  celui  sur  lequel  
 on  doit  le  moins  se  relâcher ;  regarde  
 l’eau  qu’on  donne  à  boire  aux  Faisandeaux;  
 elle  doit  être  incessamment  renouvelée  et  
 rafraîchie :  l’inattention  à  cet  égard  expose 
 le  jeune  gibier  à  une  maladie  assez  commune  
 .  parmi  les  poulets  appelée  la  pépie  
 à  laquelle  il  n’y  à guerre  remède. 
 Nous  avons  dit,  qu’ilfalloit  éloigner  les unes  
 des autres les bandes de Faisans,  assez  pour  qu’elles  
 ne  pussent  pas  se  mêler,  mais  comme  une  
 Poule  suffit  pour  en  fixer  un  grand  
 nombre,  on  unit  ensemble  ‘trois  ou  quatre 
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