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F A I S A N S U P E R B E .
Phasianus superbus. Lat'ï.
C L s o i q u e je me trouvé dans Pim possibilité',
de faire connoître ce rare et
magnifique Faisan à l’aide d’une _ figure
coiore'e * je puis cependant présenter aux
naturalistes; des faits plus certains qu’aucun
des mes préde'scesseurs Concernant une
très singulière espèce , dont l’existance
paroissoit à juste-titre très suspect. Sonnini
est je crois l’auteur, dont lès détails
sur cet oiseau sont les plus récents ; il
termine la description qu’il en donne d’après
les figures peintes et brodées en Chine,
par la remarque; „ qu’on n’a pas encore
s vu cet oiseau qu’en peinture, et qu’il
n’existe peut - être que dans l’imagination
,, des peintres Chinois."
Il est certain, que c’est d’après les peintures
Chinoises , qui s’écartent souvent
beaucoup de la vérité, qu’on a tracé la
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description de cet oiseau ; l’on voit très
souvent la représentation de
'aisan sur
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les papiers de Chine de la première
qualité ; mais quoique les contours indiquent
assez exactement la même espèce,
l’on voit souvent des différences très
marquées dans les couleurs du plumage.
Les riches vêtemens Chinois, sur lesquels
for , l’argent et les soyes de différentes
couleurs sont prodigués, portent aussi souvent
les dessins de cette espèce d’oiseaux.
Il paroit que c’est de ce Faisan et non
de l’Argus comme on l’à supposé jusqu’ici,
qu’a parlé Marco -paolo; cet auteur admira
dans un de ses voyages à la Chine, un
Faisan ■ que les Chinois considèrent comme
un oiseau très rare, et dont les plumes
se vendent fort cher ; la longueur de
sa queue étoit de trois pieds.
Jusqu’à l’époque ou [nous écrivons , il
ne s’est point encore trouvé un individu,
complet du Faisan superbe, dans aucun
.cabinet de l’Europe ;i il est même probable
qu’on ne parviendra peut-être jamais >à
se procurer cet oiseajf; Iqs loqç et les