
son sein; il en sortit un petit Coq avec
une jolie crête.
Il n’en, fallut pas davantage pour électriser
tous les: esprits. On se remit de
nouveau à chercher les moyens de remplacer
les Poules, et de pouvoir faire
cette opération en grand et sans employer
la .chaleur au fumier. Il paroît que les
efforts qu’on fit à cette 3 époque furent
plus heureux. On avait* pris en effet
pne bien meilleure route.
On imagina dit Pline, le naturaliste, de
déposer sur la paille, dans un lieu échauffé
par un feu doux des oeufs qu’un homme
retournoit de tems en tems, et d’ônt il
sortit des Poussins précisément au même
jour que sous les Poules. On ignore si
on profita longtems de cette découverte;
ce qu’on sait, c’est que depuis ce trait
rapporté par Pline jusqu’au-de-là du tems
des croisades, il n’est nullement question
chez les différens peuples, excepté chez
celui de l’Egypte de couvaison artificclle.
Mais lors de la renaissance des. sciences
et des arts en Europe, on voit l’art
Égyptien lui-même être transporté successivement
à Malte , en Sicile , en Italie et
de là en France.
On voit un Duc de Florence faire venir
du village du Benne un de ces héritiers
du secret des prêtres Egyptiens, pour diriger
un four à Poulet ; puis un Roi de
Napels , Alphonse II , en établir un à
Pongcal, sa maison de Campagne; ensuite
un Roi de France, Charles VIII, en faire
Construire un à Amboise Ça), et enfin un
autre Roi de France, François 1«. suivre
cet exemple à Montrichard.
Ça) Extrait d’ un compte rendu sous Charles V I I I ,
an 1496. Payé à messire Nicolas Vigens, italien,
pour quatorze journées d’homme par lui prise et
employées i besogner, à faire un fourneau au dit
lieu d’ambroise , près le dit port , pour faire
couver et éclore des Poulets sans Poule ; ce qu’ il
a fait pour le plaisir du dit roi au tems dessus
dit, au prix de 4 sols 2 derniers par jour, a
été payé comme appert par sa quitancc la somme
de 58 sols 4 deniers.
A lui pour le nombre de treize cents oeufs par
lpi achetés au ,tems dessus dit, pour faire couver,