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leur procurer de la force, ou dans dit
lait pour leur donner de l'appétit; ou
leur présente des jaunes d’oeufs si on
s’apperçoit qu’ils sont dévoyés. On
leur met toüs les jours de l’eau nouvelle
très pure, et de tems en
tems on leur distribue des poireaux
liachés. Après les avoir tenus enfermés
chaudement sous cette mue pendant
cinq à six jours,, on leur fait prendre
un peu l’air au soleil, ver s le
le milieu de la journée , et on leur
donne de l’orge bouille, du miliet méle
avec du lait caillé, et quelques herbes
potagères hachées.
Au bout de quinze, à dix-huit jours,
on permet à la Poule de conduire ses
petits dans la bassecour; mais comme
elle est alors en état d’en soigner,
vingt cinq à trente ; on ajoute aux
siens ceux d’une autre Poule, et on
remet celle - ci à pondre ou à. couver.
Ce qui détermine le choix de l’une
de ces deux Poules, pour lui donner
la, conduite des poussins, c’est la
h grandeur de son corsage et l’ampleur de
ses ailes, afin quils puissent encore éprou?
ver l’utile influence d’une seconde couvaison.;
P O U L E T S .
On vante avec raison la tendresse et
les sollicitudes de la Poule pour ses
petits. Le changement que l’amour
maternel produit sur son caractère et sur
ses habitudes, est réellement digne d’admiration.
Elle êtoit vorace insatiable ;
vagabonde, timide, pusillanime, aussitôt
qu’elle est mère, ou la voit généreuse,
frugale, sobre, réservée, courageuse
et intrépide; elle prend toutes les
qualités qui distinguent le Coq, elle
-les porte même à un plus haut
degré de perfection. Lorsqu’on la voit
s’avancer dans la bassecour, entourée
de ses petits qu’ elle y mène pour la
première fois ; il semble qu’enorgueillie
de sa nouvelle dignité, elle prend plaisir
à venir en remplir les fonctions
aux yeux du mâle, a lui montrer les
résultats de la couvaison , de cette opératn
a