
 
        
         
		COQ  VULGAIRE A CRETE 
 o   u 
 COQ  VILLAGEOIS. 
 Gallus  ilomesticus.  Brtsson. 
 ■  «i.M-an—r ,w w m i . - ' j ' j u u r i P u   .i  n—i.min  ■.■  », 
 M e  voici  arrivé  à  Pliistoire  d’an  oiseau  
 sur  lequel  l’homme  s’est  acquis  la  plus  
 ample  domination,  comme  la  puissance  la  plus  
 complette.  Cependant  la  conquête  du  Coq 
 et  de  la  Poule  doit  avoir  coûté  beaucoup  
 de  soins-,  réduire  à  une  domesticité  totale  
 le  sauvage  habitant  des  bois  solitaires,  n’étoit  
 point  du  nombre ? des  tentatives  faciles ;  nonobstant  
 la  réussite  la  plus  complette  a  couronné  
 des  soins  bien  dirigés.  L’époque  de  
 cette  première  domesticité  du  Coq  et  de  la  
 Poule  se  perd  dans  la  nuit  des  tems ;  aucun  
 ouvrage  de  l’antiquité  ne  nous  présente  quelque  
 indice  sur  la  migration  de  ces  oiseaux;  
 il  n’est  guère  aussi  dans  l ’ordre  des  probabilités, 
   que  des  êtres  pesants  dont  les  ailes 
 et  la  forme  de  la  queue  présentent  si  peu  
 de  moyens  pour  opérer  un  vol  de  longue  
 durée,  et  pour  traverser  les  mers,  
 ayent  eu  la  faculté  de  sc  transporter,  de  
 leur  plein  gré,  dans  des  contrées  aussi  éloignées, 
   du  soi  qui  les  nourrit  dans  l’état  
 d’indépendance.  Quel  instinct  auroit  opéré  
 sur  ces  oiseaux,  pour  les  déterminer  à  
 quitter  les  bols  solitaires  des  climats  chauds?  
 Tous  les  oiseaux  qui  voyagent  à  des 
 époqués  régulières  de  l’année  émigrent  de  
 nos  climats  à  l’approche  du  retour  de  
 l’hiver;  ce  n’est  pas  seulement  le  refroidissement  
 de  l’atmosphère,  qui  détermine  
 les  migrations  des  biseaux,  mais  c’est  encore  
 le  manque  de  subsistances  alimentaires  
 qui  les  engage  puissamment  à  se  déplacer ;  
 semblable  nécessité  n’a  pu  contraindre  les  
 Coqs  à  quitter  les  parages  de  l’Asie  méridionale  
 ;  si  tel  eut  été  autrefois  le  cas,  
 les  memes  causes  subsisteraient encore  de 
 nos  jours,  et  nous  verrions  les  Coqs  sauvages  
 de  Java,  de'  Sumatra,  de  Ceylon  et  
 de  ITndostan  opérer  des  voyages  réguliers  
 et  périodiques. 
 \