
espèces le tube même de la trachée sert ' 3
dilater le son qui à été formé dans le larynx
inférieur ; et cette particularité a lieu dans
les espèces dont la trachée fait une ou
plusieurs circonvolutions ; celles-ci peuvent
se rapporter quant au mécanisme aux instruments
à vent de la classe des cors et des
trompettes.
Le tube intestinal est fort long dans les
■ Gallinacés, et surpasse environ cinq fois la
longueur de l’animal prise de l’extrémité du
bec jusqu’à l’anus. On y trouve deux caecum
d’environ six pouces qui prennent naissance
à l’endroit ou le colon se joint à l’Yvon ;
le rectum s’élargit à son extrémité , il
forme un réceptacle commun qu’on appèle
cloaque, ou se rendent séparément les ex-
crémens solides . et liquides, et d’où ils sortent
à la fois sans être néanmoins entièrement
mêlés. Les parties caractéristiques des sexes
s’y trouvent aussi; savoir dans les femelles
la vulve ou l*orîficei de l’oviductus, et dans les
mâles deux Verges, c’cst-à-dire, les marne-,
ions des deux vaisseaux spermatiques ; la
VUWe est placée au. dessus de l’anus, et
par conséquent tout au rebours de ce quelle
est dans les quadrupèdes, (O
La tunique intérieure de l’estomac des
Gallinacés est, suivant Spalanzani, dure et
cartilagineuse ; lorsqu’on la détache des tuniques
adjacentes et qu’on l ’étend sur un verre on
trouve qu’il faut assez d’effort pour l’entamer
avec des outils tranchans; il y a plus, si
011 sépare un ventricule tout entier et
qu’après l’avoir bien purifié de tout ce qu’il
contient on le remplit de morceaux de
verre aigus, pour le frotter ensuite pendant
quelques instans entre les mains ; on verra
que cette tunique intérieure ne souffrira qu©
quelques égratignures et que cependant le
tranchant des morceaux de verre aura déjà
commencé à s’émousser et à s’arrondir.
La supposition que les petites pierres
avalées par les Gallinacés contribuent beaucoup
à la force de leur estomac, est. sans
fondement. La trituration qu’opèrent les
muscles aidés ; des petites pierres est un
0 0 èd'it, de Sonnini. v. 5. p. 167.
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