
en état de sauvages, et s’il est bien vrai
que ces Coqs trouvés dans les forêts 'solitaires
do l’Amérique méridionale, ne tirent point leur
origine de ceux qui y furent transportés de
l’ancien continent, et que les Indiens d’Améri»
que cultivent autour de leurs demeures.
Je ne trouve point de raisons à réjetter la
possibilité de l’existance de Coqs sauvages en
Amérique; il n’est pas dit que puisque ces
oiseaux habitent en état de liberté dans l’Inde
à la Chine et aux lies de l’Archipel Indien »
il doit s’en, suivre que l’Amérique n’a point
de Coqs dans Pétât de sauvages. Les relations
de voyageurs accrédités et de témoins oculaires,
ne sauroit donc nous permettre de
porter des doutes à la véracité de ce quils avancent,
jusqu'à ce que des preuves mieux fondées
et des observations plus recantes nous forcent
à rejetter leur opinion. J’indiquerei en attendant
ce que ces voyageurs en disent.
Le Jésuite Acosta (a) , est le premier qui
GO Sonnini nous aprend dans une nôte qu’
Acosta éto't provincial des Jésuites au Pérou et
Espagnol, il mourut à Salamanque en 1599. II a
SU R L E G EN R E COQ. T?
ait assuré que les poules exisstoient au Pérou
avant l’arrivée des Espagnols , et qu elles
s’appcloicnt dans la langue du pays, Zatpa,
et leurs oeufs fontol
Voici ce que nous rapporte Sonnini. *>: E11
„ voyageant dans les forêts sombres et solid
a ir e s de la Guyana, lorsque l ’aurore
,, commençoit à répandre une teinte moins
lugubre au milieu d’immenses futaies qui
,, ne tombent que sous la liache du te ms y
„ jentendois souvent un cri parfaitement sem-
„ blable au chant de nôtre Caq, mais moins
„ fort, et moins retentissant; un éloigne-
5, ment considérable de tous lieux habités ne
„ permettoit pas de penser que ce chant,
„ que mes compagnons de voyage enten-
> doient très distinctement, fut produit par
^ des oiseaux domestiques, et les Indiens
dont nous étions suivis, nous disoient que,
5, c’étoit 'le cri de Coqs sauvages. Dans un
de ces voyages je vis moi-meme, sur une
montagne, un oiseau de la grosseur d un
* donné en Espagnol l’ histoire naturelle des Indes,
et un traité de Procurandci InAoTum soluîSi.