
utilité remarquable à l’avancement de cette
science; sans parler des nombreux avantages
qu’elle peut nous fournir pour les agrémens de
la vie prive'c , et dos nouvelles ressources
qui en résultent pour nos besoins journaliers.
C’est en l’envisageant sous ces derniers points
de vue que l'histoire des Gallinacés offre sans-
contredit le champ le plus vaste à l’oeil de
l’observateur ; l’intérêt et futilité marchent
ici combinés dans les découvertes du naturaliste.
Les moeurs paisibles de la plupart des
Gallinacés , la faculté de les observer plus
souvent, même de les suivre dans leur propagation
et de les étudier dans l’état de domesticité
, sont autant d’avantages , qu’on ne
rencontre: point aussi heureusement réunis dans
tout autre genre d’oiseaux.
S’il résulte de la domesticité de plusieurs
espèces d’oiseaux étrangers à l’Europe, qui
maintenant se propagent en abondance sur
liotre sol, des avantages dont l’utilité est
généralement reconnue; il est à souhaiter,
que dans, un siècle' si fécond en projèts
dont on espèrç les plus grands avantages, les
vues se porteront également sur une reforme
dans les Ménageries. Au lieu de nourrir dans
ces enceintes des animaux carnassiers, que
l’esclavage - seul paroit rendre moins farouches,
il est à desirer, qu’on prodigue plus de
soins à fléchir Iç naturel paisible de ■ certaines
espèces d’oiseaux, dont la domesticité seroit
iin nouveau bienfait ajouté à ceux que- nous-
tenons des nobles tentatives de nos ancêtres-,
c’est aux Souverains et aux riches propriétaires
qu’il appartient de faire des essais pour fixer
parmi nous plusieurs espèces des Gallinacés;
•le genre humain, leur auroit plus d’obligation
pour un pareil bienfait , qu’il ne leur tient
compte des sommes immenses que souvent ils
dépensent, pour rassembler dans leurs enceintes
de pure ostentation tous ces animaux,
qui sont naturellement l’effroi de l’homme et
que les progrès de la civilisation ont successivement
écartés loin de nos demeures, en
les banissant dans les vastes déserts, au minen
des hordes sauvages, dont iis continuent d’être
la terreur et le fléau.
Dans mon introduction générale qui est à la
tête du volume des Pigeons, j’ai déjà m.ù.te