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 en  trouve  deux  oit  trois  dont  le  tuyau  
 est  rempli  de  sang;  leur  extraction  rend  
 bientôt  à  l’animal  la  force  et  la  santé'. 
 Ils  sont  par  fois  constipés,  d’autres  fois  
 au  contraire,  ils  ont  le  dévoiement:  à  ccs  
 deux  maladies  opposées  on  n’applique  guère  
 qu’un  seul  remède,  Celui  de  les  rechauffer.  
 Quand  les  poussins  sont  malades,  ils  prennent  
 un  air  triste  et  traînent  les  .  ailes ; 
 il  faut  les  séparer  de  la  Dinde  ,  les  mettre  
 auprès  du  feu,  et  leur  envelopper  les  pattes 
 avec  un  peu  de  chanvre  dans  la  crainte 
 qu’ils  ne  les  becquétent;  on  leur  fait  avaler  
 quelques  grains  de  poivre  ,  on  leur’  présente  
 à  manger  plusieurs  fois  le  jo u r , 
 et  on  ne  les  rend  à  la  mère  que  quand  
 ils  sont  bien  fortifiées. 
 A  un  âge  plus  avancé,  il  leur  survient  
 souvent  un  engorgement  à  la  tête  ,  qu’on  
 gue'rit  en  facilitant  l’écoulement  par  les  narines  
 et  en  les  leur  frottant  de  beurre 
 fraix;  quelque  fois  le  sang  se  porte  à  la  
 tête,  qui  se  couvre  de  tumeurs  boutonneuses; 
   on  les  étuve  avec  une  de'coctions 
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 dont  le  vinaigre  fait  la  base  ,  on  y   yoint  
 des  oignons,  du  poivre,  et  on  leur-  fait  
 manger  du  chenevis  pour  en  favoriser  la  
 sortie  :  ils  périssent  quelquefois  de  cette 
 maladie.  Pour  éviter  la  perte  totale  de  
 l’animal,  on  en  sépare  la  tête  ,  et  le  
 restant  est  bon  à  manger. 
 Parvenus  au  maximum  de  leur  croisance  
 les  Dindons  sont  exposés  à  une  autre 
 maladie,  infiniment  plus  dangereuse;  plusieurs  
 économes  l’ont  comparée  au  claveau 
 ^es  montons,  .tandis  que  les  autres  n’ont  
 pas  fait  de  doute  que  ce  ne  fut  la  petite  
 vérole;  mais  d’habiles  observateurs  ont  
 remarqué  qu’elle  îPavoit  absolument  aucun  
 des  caractères  distinctifs  qui  'appartiènent 
 à  ces  deux  éruptions  contagieuses ;  seulement  
 pour  ces  oiseaux  ,  car  il  est  faux 
 qu’elle  le  soit  pour  les  moutons,  et  vicç  
 versa  cette  maladie  se  manifeste  par  des  
 pustules  qui  leur  survient,  soit  aux  environs  
 ou  dans  l’intérieur  du  bec,  et  jus-  
 ques  dans  le  gosier,  • soit,  à  une  des  parties  
 les  plus  dénuées  de  plumes,  telles  
 que  les  faces  internes  des  ailes  et  des 
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