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 leurs criblures,  ne  font point parti# 
 de  la nourriture  des  Poules ,  non qu’elles 
 n’en soient  très  friandes.,  mais parc© 
 qu’on croit  devoir  les réserver pour 
 les  hommes. 
 V E  R  M  I  N 1 ÈRE» 
 Le  gout décide  que les  poules  mon* 
 trent  pour les  vers, a  fait imaginer 
 de  les  multiplier  de  la manière  suivantes 
 Faites  une  pâte  avec du  levain d’orge, 
 du  son  et du  Crotin ; mettez la  dans 
 lin  vaisseau convenable ; au  bout de  trois 
 jours,  s’il fait  chaud, elle  sera remplie 
 d’ une  multitude  de  vers,  qui  ' serviront  
 de  pâture  aux  Poules,  Mais  voici  un  
 autre  procédé  plus  en  grand» 
 Sur  un  endroit  de  la  basse  cour, 
 assez  élevé  pour  permettre  l’écoulement  
 des  eaux,  on  construit  quatre  murailles,  
 chacune  de  douze  pieds  de  longueur  et  
 de  quatre  de  hauteur,  ce  qui  forme  une  
 fosse  carrée. 
 On  met  succesfivement  dans  cette  fosse  
 de  la  paille  *dc  seigle  hachée,  du  crotin 
 D E S c   o   q   a H5 
 récent  de ■ Cheval, de  ;  la  terre .. légère, 
 abreuvée du  sang. de  boeuf  ou d’autres 
 animaux, -et  un  mélange,  de  marc de  raisin, 
   d’avoine  et  de -  son -,  sur  ce dernier 
 lit  on  étend  des  intestins  d’animaux,  coupés  
 par  morceaux ;  puis  recommençant  par  
 un-,  lit  de  paille,  on  suit  le  meme  ordre  
 que  la  première  fois,  jusqu’à  ce  que  la  fosse  
 soit  remplie.  Alors  en fa  recouvre  de  branches  
 d’épines,  qu’on  assujètit  par  de  grosses  pierres ,,  
 pour  en  d  fendre  l’accès  à  la  .  volaille. 
 Ce  mélange  se  convertit  pour  ainsi  dire  en  
 un  monceau  de  v e rs ,  qu’on  leur  ménage  pour  
 la  saison  où  la-  terre,  durcie  par  le  froid,  
 ne  leur  en  fournit  plus,  et  qu’on  leur  
 ■ distribue  tous  les  matins  par  petites  portions, 
 Quand  la  bassceour.  est  très  considérable,  
 -on  établit  plusieurs  yer,minières  ;  mais  on  
 a  grand  i soin  de  ne  lps ■  leur  jamais  laisser  
 à  :  discrétion.  Quelquefois  on  charge  
 des  enfans  de  suivre  un  Jardinier,  et  de  
 ramasser  les  vers  qu’il  fait  sortir  de  terre  
 à  chaque  coup  de  bêche  ,  on  bien  dh  
 leur  dit  de  remuer  la  terre  avec  un  
 trident.  Ce  mouvement,  qui  imite  le  travail  
 .  Tome  II,  k