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 riches,  perdront  toute  empreinte  de  ces  btiï*  
 lants  atours,  uniquement,  par  influence  d’ an  
 climat  glacial;  il  est  ce  me  semble  évident  
 que  le  Paon  ne  vit  point  en  état  de  sauvage  
 dans’ les  pays  septentrionaux;  mais  que,  
 habitant  des  contrées  de  la  zone  toi ride ,  les  
 soins  des  hommes  qui  rassemblent  pour  leurs  
 jouissances  les  dons  épars  dans  tous  les  climats, 
   nous  l’ont  rendu  familier  et  domestique. 
 Au  reste  on  ne  doit  pas  ajouter  foi  à  ce  
 que  Frisch  et  Willughby,  nous  transmettent  
 à  l’égard  des  Paons  blancs,  qui  ,  suivant  eux  
 sont  originaires  de  la  Suède ;  si  effectivement  
 cette  supposition  pouvait  être  alléguée  
 avec  quelque  probabilité  on  pouroit  présumer  
 que  ces  oiseaux  habiteiit  encore  àujouid hui  
 cette  contrée  ou  bien  qu ils  y   ont  habites  
 autrefois  dans  l’état  de  liberté;  cependant-  
 aucun  auteur  ancien  n'en  fait  mention;  mais  
 Linnéus  ,  au  témoignage  duquel  nous  
 devons  quelque  foi,  assure  que  les  Paons  
 ne  restent  pas  en  Suède  de  leur  plein  gré,  
 et  il  n’en  excepte  pas  même  les  Paons  
 blancs,  (a)  Nous  ajouterons  encore,  qu’il  est 
 (a)  Linné,  fauna  sucsica,  P#2t  60,  tt  iao. 
 D E S   P A O N S   
 fafe.de  voir  dans  les  ménageries  de  ccS  pays  
 des  Paons  en  domesticité ;  ces  -oiseaux  ne  s’y  
 accoutement  que  difficilement,"-les  petits  y  
 sont  très  difficiles  à  élever,  même  les  Paons  
 blancs  y  sont  pltis  rares  que  dans  nos  mena-,  
 geries  en  Hollande. 
 Si  nous  observons  ensuite  cette  quantité  
 d’oiseaux  de  toutes  les  espèces  .qui  blanchissent  
 plus  ou  moins,  et  cela  dans  les  pays  
 septentrionaux  comme  dans  les  pays  tempe'rés  
 ét  chauds,  nous Trouverons  des  preuves  pour  
 réfuter  l’idée  de  M.  de  Buffon,  qui  à  cet  
 article  s?est  étrangement  mépris. 
 Nous  voyons  souvent  des  oiseaux  tous •  
 blancs,  tels  que  des  hirondelles  de  mer,  des  
 mouettes,  des  goélands  &c.  décrits  par  divers  
 auteurs  comme  autant  d’espèces  distinctes,  
 tandis  que  par  mes  observations  et  par  
 l’ assiduité  que  j’ai  mis  à  étudier  dans  les  
 diverses  époques  de  leur  âge,  cette  classe  
 d’ oiseaux  des  hautes  mers,  il  m’a  paru,  que  
 beaucoup  de  ces  espèces  prétendues,  
 n’étoient  en  effet  que  des  variétés  accidentelles  
 des  individus  jeunes  encore,  ou  des  
 oiseaux  parvenus  à  une  vieillesse  extrême» 
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