
COQ ET POULE SONNERAT.
Gallus Sonneratii. Mihi.
D a n s la ferme supposition où est
Sonnerat , que Te$pèce : de Coq et de
Poule sauvage, trouvée par lui dans les
vastes et solitaires forêts de l’Inde, est
le véritable type de nos Coqis domestiques^
et particulièrement de la race du Coq
vil’ageois; il rejette au rang des conjectures
l’opinion de Gemelli Carreri, de Moreila,
de Dampier, et de Sonnini, concernant
l’existance des Coqs sauvages, tant dans
les îles de l’Archipel Indien , que dans
le nouveau continent ; ce voyageur paroit
s’cnorgucuillir en quelque-sort de sa découverte,
pomme s’il eut trouvé cette espèce
unique, à laquelle, selon l’idée de presque
tous les naturalistes ses contemporains,
les différentes races de nos Coqs domestiquas
doivent leur origine. C’est pour
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étayer cette opinion, que Sonnerat n admet
point celle, des autres voyageurs, j ’ai
déjà réfuté dans le discours, cette fausse
supposition que les naturalistes ont nourri
jusqu’à ce jour, et l’histoire plus détaillée
que je présenté sur ce genre d’oiseaux
prouve, qu’il est composé d’un nombre
assez considérable d’espèces différentes, dont
nous propageons quelquesunes en domesticité.
Mon intention est de prouver que Sond
â t a eu tort d’établir l’identité spécifique
de son Coq sauvage des Gâtes avec
la race des Coqs villageois, et qu’il s’est
étrangement mépris, en considérant cette
espèce trouvée par lui dans l’état de liberté,
comme le véritable type de toutes
les races de nos Coqs domestiques (a).
Pour réfuter cette supposition, il ne sera
pas besoin d’entrer dans de longs d’e'tails;
(4 ) Voyez mon opinion sur l*origine du Coq
villageois et de ses variétés ou racés, dans le
discours sur le gente , et dans l ’ article da
Coq villageois.
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