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 même  de  ce lle s-ci,  comme  de  nos  Poules  
 vulgaires  qui  portent  des  e'perons  pareils  
 à  ceux  du  Coq ;  c’est  encore  au  mâle  
 seul  qu’est  ** ■  _ | I _  donné  la  faculté  d’alonger fg '  .<■  , :.. v U  ...  » 
 la  caroncule  ,  la  femelle  Payant  toujours  
 dans  l’état  de  contraction  ;  c’est  aussi  au  
 mâle  ,  qu’appartient  le  caractère  de  relever  
 la  queue  en  évantail,  la  dinde  étant  
 dépourvue  des  muscles  réléveurs  qui  opèrent  
 cette  action. 
 La  queue  du  Dindon  a  dixhuit  grandes  
 pennes,  ce  sont  ces  plumes  que  l’oiseau  
 a  la  faculté  détaler.  A  cet  article  Buffon 
 dit:  „   que  l’on  se  feroit  une  fausse  idée  
 „   de  la  queue  du  Coq  d’Inde,  si  l’on  
 „   s’imaginoit,  que  toutes  les  plumes  d’ont  
 „   elle  .  est  formée -  fussent  succestibles  de  
 „   se  relever  en  évantail  ;  à  proprement  
 „   parler  le  Dindon  à  deux  queues ;  l’une  
 ,,   supérieure  . et  l’autre  inférieure ;  la  pre-  
 „   mière  est  composée  de  dixhuit  grandes  
 „   plumes  inplantées  autour  du  croupion  ,  
 5*  et  que  l’animal  relève  lorsqu’il  piafe  ;  
 „   la  seconde  ou  l’inférieure  consiste  en  
 ,f  d’autres  plumes  moins  grandes 5  et  reste 
 D U   D I N D O N . 
 „   toujours  dais  la  situation  horison- 
 „   talc  ,  (a). 
 Qu’il  me  soit  permis  . de  ne  pas  être  
 ici  de  la  même  opinion  que  Buffon,  et 
 d’affirmer  ,  que  c’est bien  la véritable 
 queue  que  le  Dindon relève  en  faisant 
 la  roue  ,  et  qu’il  n’a point  de prétendue 
 seconde  queue.  l’Idée que  nous attachons 
 •à  la  forme  d’une  queue,  dans presque 
 tous  les  oiseaux  qui en  sont pourvu  ; 
 consiste  à  mon  avis  ,  en  des  plumes  
 plus  ou  moins  longues,  inplantées  directcment  
 autour  ou dans le croupion ; 
 cette  queue  est  le plus souvent  formée  
 par  des  plumes qui ont des  baguettes  
 roicles *  munies des deux cotés  de 
 barbes  serrées  et  couchées  les  unes  sur  
 les  autres,  de  manière  à  former  un  plan,  
 d’ordinaire  horisontal  ;  ces  plumes  sont  
 presque  toujours  recouvertes  ,  tant  par  
 dessus,  que  par  dessous  ,  par  d’autres  
 moins  longues  et  plus  foibles,  que  l’on  
 nomme  couvertures  ou  plumes  de  recouÇa" 
 j  Buffon,  édition  de  Sonnini,  v.  5.  p.  233. 
 Tome.  I l *  a  a