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 est  semblable  à  celle  du  Faisan  vulgain  
 est  jaunâtre,  ainsi  que  les  os. 
 La  Faisane  dore'e  pond  plutôt  au  prim.  
 tems  que  la  Faisane  vulgaire  et  souven  
 dès  le  mois  de  mars  ;  au  lieu  que  la  
 Faisane  vulgaire  ne  fait  sa  ponte  qu’en  
 avril :  il  est  donc  nécessaire  d’apparier  les  
 tricolors  dès  le  mois  de  février,  tems,  ou  
 ils  éprouvent  les  premières  impressions  de  
 l’amour  ;  l’incubation  est  de  vingt  trois  
 jours.  Lorsque  la  Faisane  tricoior  est  étroit  
 tement  renfermée,  il  est  rare  quelle  prenne  
 beaucoup  de  soins  pour  la  couvée,  mais  
 en  liberté  ou  dans  une  enceinte  vaste,  
 elle  a  beaucoup  de  solliscitude  pour  ses  
 petits. 
 Les  jeunes,  différent  beaucoup  des  vieux  
 dans  les  couleurs  du  plumage  -,  ils  sont  
 dans  la  première  année  jusqu’à  l’age  d’un  
 an,  d’un  gris  jaunâtre  rayé  transversalement  
 de  brun.  L ’anné  suivante  on  peut  distinguer  
 les  mâles  des  femelles,  par  les  couleurs  
 *   plus  foncées  des  premiers ;  ce  n’est  qu’a  la 
 troisième  année,  que  le  mâle  se  revêt  de 
 son  plumage  brillant.  Les  vieilles  femelles  
 sont  comme  dans  toutes:  les ">  autres  espè>  
 ces  de  Faisans,  sujettes  à-  prendre,  la  
 livrée  du  mâle;  mais,  ces  cbangemens  de  
 plumage,  sont  assez  rares. 
 Les  oeufs  de  la  Faisane  tricoior  ressemblent  
 beaucoup  à  ceux  de  la  peintad© 3  
 ils  sont  plus  petits  à  proportion  que 
 ceux  de  la  Poule  domestique,  et  plus 
 rougeâtres  que  ceux  de  nos  Faisans. 
 Le  Faisan  tricoior  habite  à  la  Chine  ‘t  
 ou  il  porte  le  nom  de  Kinld.  L’espèce  
 serait  depuis  longtems  plus  commune  en 
 Europe,  si  tes  amateurs-  -ne  sobstinaient  
 point  a  les  élever  dans  un  trop  étroit 
 esclavage  ;  ils  continuent  malapropos  à  
 prodiguer  aux  jeunes  ,  des  soins  dont 
 ceux-ci  peuvent  se  passer.  En  leur  offrant  
 une  plus  grande  étendue  de  liberté ;  
 surtout,  en  les  exposant  d’avantage  aux  
 intempéries  de  l’air  même  pendant  l’hiver  
 ;  il s’en  suivrait  que  l’espèce  en  se 
 multipliant,  s’endurcirait  d’avantage,  et  
 finirait  par  supporter  le  froid  de  nos  
 climats ;  l’essai  en  a,  été  fait  en  Allemagne