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 tricolor. 
 Ce  métis  n’est  point  né  dans  ma  ménagerie  
 ;  j’en  fis  l’acquisition  chez  un  marchand  
 d’oiseaux,  qui  me  le  présenta,  comme  une  
 nouvelle  espèce  de  faisan  exotique;  supercherie  
 que  la  nouveauté  et  l’éclat  des  couleurs  
 répandues  sur  le  plumage  de  cet  oiseau,  
 étaient  bien  propres  à  favoriser:  je  parvins  
 à  lui  prouver  la  véritable  origine  de  l’oiseau,  
 et  il  finit  par  m’avouer  que,  c’étoit  dans  Une  
 ménagerie  en  Braband,  qu’il  en  avoît  fait  l’acquisition. 
   Curieux  de  faire  des  épreuves  sur  
 ce  faisan,  je  l’achetai;  mon  intention  était  
 de  me  convaincre  si  c’étoit  véritablement  un  
 animal  infécond  ou  mulet:  je  lui  prodiguai  
 d’abord  toutes  les  espèces  de  nourritures,  capables  
 d’exciter  son  temperamment ;  il  fut  
 enfermé  dans  une  case,  ou,  à  travers  des  
 «rriUcs  il  communi epu oit  avec  des  Faisanes  
 vulgaires  que  je  soupçcnnois.  les  plus  assorties  
 ;  vers  le  tems  de  l’accouplement,  
 je  luidonnoi  la  liberté  dans  la  case  des  
 femelles;;  elles  ne  furent  point  maltraitées,  
 au  contraire,  le  désir  de  satisfaire  une 
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 jouissance  naturelle,  se  manifestoit  d’tih'ë  
 manière  noïi  équivoque  dans  tous  les  mouvements  
 du  mâle ;  la  nudité  des  joues  sè  
 colorait  du  plus  vif  incarnat;  la  membrane  
 s’alohgéait,  comme  il  arrivé  en  pareille  circonstance  
 chez les  Faisans  vulgaires  et  bicolof ;  
 l’oiseau  en  frappant  fortement  la  terre  dé  
 ses  pieds,  pialfait  autour  des  femelles  eü  
 go1  fiant  son  corps  et  en  hérissant  ses  plûmes  
 ;  mais,  quoique  les  femelles  parussent  
 se  prêter  à  son  désir,  je  l’ai  toujours  
 trouvé  incapable  de  les  satisfaire ;  quand  cet  
 état  de  contraction  a voit  duré  quelque  
 ton s ,  l’ oiseau  tombait  dans  uné  espèce  
 d’inanition,  et  sembloit  fuir  les  femelles;  
 revenu  à  lui,  il  les  maltraitait  quelquefois.  
 Lorsque  je  me  fus  assuré  qu’il  ne  produi-  
 roit  point  avec  les  femelles  vulgaires,  je  
 lûi  donnai  la  secondé  année,  et  en  observant  
 la  même  metnode  ,  des  femelles  du  
 Faisan  tricolor-,.  mon  oiseau  éprouva  les  
 mêmes  désirs  et  la  même  impuissance  d y  
 satisfaire,  mais  ces  Faisanes  tricolor  de  leut  
 côté,  ne  voulurent  pas  souffrir  cet  hêtre,  
 et  je  les  ai  toujours  vu  s’enfuir,  quand^ le  
 Jom.  IL  *